Algérie

Direction et Syndicat sont unanimes pour alerter sur la gravité de la situation



Direction et Syndicat sont unanimes pour alerter sur la gravité de la situation
Jugée comme étant très difficile, depuis des mois, en raison des problèmes techniques qui ont affecté les hauts-fourneaux, la situation du complexe sidérurgique d'El-Hadjar est devenue périlleuse, comme s'accordent à le reconnaître les principaux dirigeants et les représentants syndicaux d'ArcelorMittal.Dans un bulletin d'information spécial, qu'ils ont rédigé conjointement et diffusé, jeudi, à travers toutes les unités du site sidérurgique, A. Benabbas, directeur général du Groupe Sider et président du conseil d'administration d'ArcelorMittal Algérie, et MV Kulkarni, directeur général d'ArcelorMittal Algérie, alertent sur le danger de fermeture totale du complexe, qui pèse sur le complexe industriel.Ces deux hauts responsables se disent, en effet, très préoccupés par les actions intempestives de blocage répétitives initiées, çà et là, dans l'enceinte même du site sidérurgique et au niveau des unités externes de l'entreprise, par des groupes de travailleurs. "Des actions et comportements (...) inadmissibles, incompréhensibles et l'attitude adoptée est complètement opposée aux principes contenus dans le pacte de stabilité sociale pour l'investissement signé en septembre 2013 entre les actionnaires, la direction générale d'ArcelorMittal Algérie et le partenaire social", déplorent les signataires du bulletin d'information. Et de regretter que l'usine est prise en otage parce que des travailleurs ont décidé le 7 octobre 2014 d'arrêter le laminoir rond à béton (LRB) puis l'unité ArcelorMittal Port. "Bloquer le déchargement des semi-produits importés et arrêter le LRB signifie la mort de la société !", préviennent-ils avant de rappeler à l'ensemble des salariés que "l'usine traverse une situation très critique sur le plan financier en raison de l'arrêt prolongé du haut-fourneau n°2". Une panne qui, il faut le signaler, a entraîné la paralysie totale des installations en amont et en aval depuis près d'une année et qui tend à se prolonger en raison de la complexité de l'opération de réhabilitation des équipements. Faisant part des mesures prises par l'équipe dirigeante d'ArcelorMittal Algérie, afin de minimiser les pertes, préserver les emplois existants, respecter ses engagements vis-à-vis de ses clients et assurer un minimum de ressources nécessaires au financement de l'activité, MM. Benabbas et Kulkarni portent à la connaissance des travailleurs que l'entreprise a décidé d'importer des billettes et des brames pour faire fonctionner ses laminoirs. Cela en n'omettant pas de mentionner que "l'Etat a pris ses responsabilités en décidant d'un plan d'investissement, qui devrait permettre à l'horizon 2017 de construire une nouvelle sidérurgie moderne en mesure de répondre à la demande croissante du marché algérien". Revenant sur les actions de déstabilisation, qui ont eu cours à travers le site, les auteurs de la lettre aux travailleurs menacent de recourir à des mesures rigoureuses à l'encontre de ceux qui s'aviseront de bloquer les installations à l'avenir. "Devant cette situation illégale, la société a pris les mesures nécessaires et entend appliquer la réglementation dans toute sa rigueur car nous ne pouvons pas permettre ce genre de comportements devant les défis qui nous attendent. La société a respecté tous ses engagements contenus dans le pacte de stabilité sociale pour l'investissement et défendra ses intérêts dans un cadre légal", est-il écrit dans ledit bulletin d'information.Tout aussi convaincus de la gravité de la crise que traverse le site sidérurgique, le secrétaire général du syndicat d'entreprise et le président du comité de participation d'ArcelorMittal Algérie ont appelé les salariés à la vigilance face au risque réel de mise en faillite de leur entreprise. Solidaires avec la direction d'ArcelorMittal, les deux responsables syndicaux demandent aux travailleurs d'être mobilisés autour de leurs représentants. "Votre syndicat mène un combat patriotique afin de préserver tous nos droits et opportunités dans la conjoncture actuelle, où notre complexe est en train de subir des man?uvres internes et externes de déstabilisation en provoquant un climat malsain incitant à paralyser la production des différents ateliers", alertent Noureddine Amouri et Riad Djemai, à travers un communiqué rédigé jeudi.A. A.




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