Algérie

Direction des transports de Tizi Ouzou : La tension perdure



La grève, enclenchée par les travailleurs de la direction des transports, affiliés à l'UGTA, se poursuit depuis près d'un mois et pourrait s'inscrire dans la durée, et ce, en raison du licenciement « arbitraire », selon les grévistes, de 5 travailleurs, dont une femme de ménage, par le directeur. Ces derniers, ont été remplacés par « des candidats au pré-emploi et des extras au secteur des transports en violation flagrante de la loi, afin d'assurer la continuité du service », précisent les protestataires. Dans une déclaration rendue public, les syndicalistes dénoncent « l'obstination du DTW », à répondre à leurs revendications qui relèvent purement du domaine professionnel. Des doléances, envers lesquelles le directeur aurait pris des engagements fermes lors des deux réunions qui ont regroupé les travailleurs et le responsable des transports de la wilaya. Les rédacteurs du document regrettent que « des problèmes inhérents à la carrière des fonctionnaires on été soulevés, mais aucune mesure n'a été prise à ce jours ». Sur ce, le directeur des transports, M. Rezig, rejette les reproches et dit que « leurs revendications ne sont pas de mon ressort. Je suis là pour faire aboutir et avancer des projets ». Par ailleurs, l'expulsion a concerné deux vacataires, deux contractuels et une employée, recrutée dans le cadre de l'IAIG, à laquelle le responsable « a refusé de signer sa fiche d'attachement, pour la rémunération du mois de juillet ».Aussi, à en croire les travailleurs, « c'est l'ensemble du personnel qui n'a pas été payé. En réponse à notre action, il (le directeur) a bloqué, également, deux mois de salaire, en s'opposant à la signature des mandats, qui sont prêts dans son bureau », atteste un fonctionnaire. Lors de la visite du ministre des Transports, M. Tou, la semaine dernière, dans la wilaya, le personnel a été malmené par des agents de sécurité avant de rencontrer le ministre afin de lui remettre leurs préoccupations. « C'est méprisant ! Nous sommes interdits d'accès à la cité administrative, sous ses instructions, verbales, aux agents de sécurité.On se retrouve chaque matin devant le portail, sous cette chaleur d'enfer, sans que personne ne se préoccupe de notre cas », fulmine une licenciée. Serein, le directeur, lance en substance : « Celui qui veut s'enrichir, n'a qu'a changer de métier. Par ailleurs, les concernés refusent la discipline et l'organisation ». Des propos accusateurs, qui disent long sur la tension qui y règne, entre « les anciens du service qui refusent le changement à la tête de la direction », selon les termes du directeur, qui ne croit qu'a l'aboutissement de ses projets, sans se soucier de la carrière du « petit fonctionnaire ». Imperturbable, il brandit un courrier transmis à sa tutelle, et ajoute que « j'ai pris le soin moi-même d'envoyer les mandats au Trésor, pour qu'ils soient payés. De même, j'ai informé mes supérieurs que les deux agents chargés du traitement des prélèvements sur les salaires pour les retards et les absences, ont refusé d'exécuter ma décision ». Quant aux licenciés, il se contente de répondre que « ce sont des postes précaires et révocables. Aussi, les prélèvements sont faits sur ces journées de grève, les retards et les sorties non autorisées. Et s'il y a abus, il y a la justice ! »


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