Direction des Mines et de l’Industrie

Démolition de 300 bâtisses illicites à El Ançor D’après une source concordante auprès de la Direction des Mines et de l’Industrie (DMI), environ 300 bâtisses situées dans la commune d’El Ançor, aux limites des exploitations d’agrégats, seront démolies car elles sont considérées comme illicites par l’enquête enclenchée sous ordre du wali, après les évènements qu’a connus le village, dernièrement.Pour rappel, les Ancéris ont bloqué la route menant à Boutlélis pendant plusieurs heures, en guise de protestation contre les nuisances générées par ces carrières. Les habitants avaient annoncé l’évolution des maladies respiratoires chez les personnes fragiles, les enfants et les vieillards. Avant-hier, les bourrasques de vent ont entraîné des nuées de poussières des carrières sur le village. L’atmosphère est devenue asphyxiante. Les habitants vouaient aux gémonies, les exploiteurs des carrières. «Ils nous tuent ces mercantiles qui sont portés uniquement sur le gain, en dépit de notre santé et celle de nos enfants», tonnent-ils. En effet, la période allant du mois d’avril à juillet est considérée comme la saison des vents d’ouest, et c’est aussi la saison en enfer pour les habitants. Les bourrasques du vent d’ouest qui est récalcitrant et peut durer des semaines entières, acheminent des nuages de poussières produites par les exploitations, directement vers le village. Les feuilles des arbres séculaires du «figus» qui ornent le boulevard principal sont enfarinées de cette poussière. «Idem pour les toitures et nos poumons», dira un habitant sur un ton d’ironie. Interrogés sur cette décision de démolition des 300 bâtisses situées au niveau des carrières, les habitants ont déclaré que les lotissements qui longent la montagne ne sont pas illicites. L’étude de délivrance des actes de propriété est en cours. Ce sont les baraques du «douar plastique» dont le nombre ne dépasse pas la trentaine qui sont illicites. Même son de cloche émanant d’un élu municipal qui déclare que «c’est vrai que la distribution des lots de terrains situés dans les lotissements du nord a été entachée d’anomalies et que certains élus ont même été écroués par la justice, mais la situation de ces lotissements est similaire à tous ceux de la daïra d’Aïn El Turck. Aussi, les nuisances des carrières ne concernent pas uniquement ces lotissements mais tout le village d’El Ançor qui est envahi par la poussière». Mais notre interlocuteur du DMI, persiste et signe: «ces 300 logements sont illicites. Ce n’est pas la faute des exploitations ou de la DMI qui a délivré les autorisations». Enfin, le conflit qui perdure depuis l’installation de trois exploitations des carrières entre la DMI et les habitants d’El Ançor semble s’éterniser. In fine, les habitants ont annoncé qu’ils organiseront des mouvements de protestation car la détérioration de leur cadre et surtout leur santé va crescendo alors que les responsables observent le silence…   B.M.