DIRECTEUR DE LA RESIDENCE D'ETAT CONTRE JOURNALISTE

Reporté à trois reprises, le procès Hamid Melzi contre le journaliste Fethi Bendali a finalement eu lieu, hier, au tribunal de Chéraga dans une salle comble mais sans le directeur de la Résidence d'Etat qui a, pour la troisième fois, brillé par son absence malgré les multiples convocations qui lui ont été adressées pour venir répondre à certaines questions lancinantes comme celle du fameux document qui a servi de pièce à conviction pour incriminer le journaliste de diffamation.
C'est d'ailleurs sur ce point crucial que l'avocat du mis en cause a articulé sa plaidoirie. Maître Brahim Sedrati s'est exclamé : «Monsieur Melzi est-il plus occupé qu'un ministre pour ne pas répondre aux convocations du tribunal ' Même des hauts responsables et des ministres se sont présentés à la barre ne serait-ce que par respect envers la justice et les lois qui sont au-dessus de tout le monde.» La défense s'est ensuite employée à convaincre la juge que cette affaire est une histoire montée de toutes pièces alors que la partie plaignante s'est, bien évidemment, évertuée à tenter de créditer la thèse de la diffamation. La juge, quant à elle, donnait la nette impression de bien maîtriser le dossier en faisant preuve d'un grand sens de discernement dans une affaire dont le délibéré sera prononcé sous huitaine.