Algérie

Diplomatie à usage... local



Diplomatie à usage... local
Selon des "sources" alimentant nos médias, la semaine dernière aura été riche en initiatives diplomatiques. Sources proches des autorités ?uvrant autour de "l'intervention" de Bouteflika au Proche-Orient.Outre le fait que l'Algérie "aurait" - le conditionnel s'imposant à la presse "professionnelle" quand il s'agit de sources et non de communications officielles - demandé la tenue d'une session urgente de l'Assemblée générale de l'ONU ; son président "aurait" appelé al-Sissi et Cheikh Tamim Ben Hamad al-Thani pour convenir "des voies et moyens d'une action arabe commune plus intense en vue d'amener la communauté internationale à obtenir un arrêt urgent de l'agression israélienne à Gaza..."Ainsi, un confrère, soulignait-il opportunément la pertinence de la démarche par ce fait que l'AG jouisse d'une plus grande représentativité, suggérant par là même qu'elle devrait réussir là où le Conseil de Sécurité a échoué. Mais, depuis quand les résolutions de l'ONU encombrent-elles la liberté d'action d'Israël 'Et s'il fallait, au préalable, partir à la recherche "des voies et moyens d'une action arabe commune plus intense en vue d'amener la communauté internationale à obtenir un arrêt urgent de l'agression israélienne à Gaza", cela ne ferait qu'occasionner un trop long détour. Et d'autres centaines d'enfants auront, entre-temps, le temps de périr sous les bombes israéliennes. Parce que, enfin, il faudrait auparavant réconcilier al-Sissi et Cheikh Tamim, qui ont rompu pour des questions stratégiques. Et une fois le pourvoyeur de fonds de l'internationale des "frères musulmans", dont le Hamas constitue la section palestinienne, et l'ennemi stratégique de la même confrérie réunis, il faudra y aller sans l'Irak, sans la Syrie, sans la Libye dont l'existence même est en question...Pire, elle n'est pas assez crédible pour se scandaliser du martyre des Gazaouis : certains jours, il meurt bien plus, d'Arabes assassinés par des "combattants" arabes dans les pays "arabes", qu'il ne périt d'Arabes assassinés par des soldats israéliens en Palestine.A Gaza, la situation est marquée par l'urgence parce que trop d'enfants font les frais de cette guerre, d'une part, et parce qu'une trêve, puis un cessez-le feu, y sont possibles, d'autre part. Obama peut y contribuer si, au lieu de faire la leçon d'éthique de guerre au Hamas, il préfère faire cesser la tuerie. Et, si l'Egypte et les parrains du Hamas-Qatar et Iran - adoptent la même priorité humanitaire.Et alors là, après le cessez-le feu, peut-être que les pays "arabes" ou musulmans pourront-ils se demander ce qu'ils ont fait ou ce qu'ils pourraient faire pour aider les Palestiniens à se libérer du cycle infernal. L'urgence de la situation ne laisse pas de place à la diplomatie de campagne médiatique.On a l'efficacité diplomatique de ses moyens politiques. Le déficit politique de nos dirigeants est notoire.Dans un contexte où le feu prend partout autour de nous et où il est question d'abandonner le principe jusqu'ici sacré de non-intervention hors de nos frontières, il serait peut-être salutaire de la libérer de l'improvisation arbitraire et des pratiques souterraines et de cesser d'en faire un domaine de propagande politicienne. Et de lui redonner enfin un cadre doctrinaire conforme aux ambitions stratégiques du pays. S'il en a.M. H.musthammouche@yahoo.frNomAdresse email




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