Diplomates otages : Alger perd patience Actualité : les autres articles

Une opération militaire est prévue pour libérer les diplomates algériens retenus depuis plus d'un an au Sahel après la fusion du Mujao et des Signataires par le sang en une nouvelle organisation, Al Mourabitoun.Selon des responsables sécuritaires, les autorités en charge du dossier ont fait savoir à des médiateurs maliens que la patience d'Alger a atteint ses limites, surtout après la rupture de communication opérée depuis un moment par le Mujao. Le groupe terroriste a coupé tout contact face à l'intransigeance d'Alger qui refusait la demande du Mujao de faire libérer de dangereux éléments. Le dernier message des Algériens a donc été de faire savoir aux ravisseurs que toutes les options sont sur la table, y compris une action armée.
Certaines sources évoquent la région de Izaouaghak, à la frontière entre le Mali et le Niger. La cellule de crise au ministère des Affaires étrangères a transmis un rapport à la présidence de la République dans lequel elle accuse les ravisseurs de vouloir gagner du temps en communiquant des revendications irréalistes, dont la libération des terroristes impliqués dans l'attaque de Tiguentourine. Les négociations avaient avancé jusqu'à un certain point, quand Alger a accepté de libérer des éléments d'Ançar Eddine retenus en Algérie. Mais tout a capoté en juillet dernier, quand le Mujao a exigé que soient relâchés ses hommes ainsi que ceux appartenant à AQMI.
Selon des observateurs, la récente déclaration du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, selon laquelle «l'Algérie est disposée à ne ménager aucun effort pour la consolidation des acquis démocratiques au Mali», est un message clair aux terroristes.