La 21e journée du championnat de Ligue 1 a été marquée par le nombre de penalties accordés (6) ou refusés par les arbitres durant les 8 rencontres jouées. Ce n'est pas tant le nombre, par ailleurs «normal» dans les championnats normalement constitués, qui inspire à l'inquiétude mais plutôt ces déclarations incendiaires de responsables de clubs portant sur l'honnêteté et la probité des arbitres. Un particulièrement, le président de la JS Saoura, a dépassé toutes les barrières en déclarant que l'arbitre Arab a faussé le match de son équipe face à l'USMA accusant le referee de la ligue de Annaba comme étant un habitué. «Ce n'est pas la première fois que cet arbitre fausse les résultats des matchs du championnat. Ces décisions ont influé sur l'attribution de titre ou la course au maintien d'un certain nombre de championnats ces dernières années. Je l'appelle le «fausseur» de résultats du championnat», a lâché le dirigeant du club de Béchar.Connu pour ses déclarations enflammées, Mohamed Zerouati interpelle les responsables du football de mettre un terme à cette «mascarade», en insistant sur le contrôle et le suivi des offices de certains hommes en noir. Une requête exprimée depuis fort longtemps par les principaux acteurs du football sans que le fléau s'estompe. Ni la FAF, encore moins la LFP ou les différents patrons de la CFA n'ont réussi à «neutraliser» les arbitres, ou leurs commanditaires» qui faussent chaque saison les matchs des différents challenges nationaux. La mise au frigo s'est institutionnalisée comme l'ultime recours des instances devant les actes véreux ou soupçonnés de l'être d'une frange d'arbitres qui formeraient un «circuit » par lequel tout se décide. Des voix ont même raconté des «anecdotes» au sujet du prix d'un penalty, d'un but imaginaire, d'un carton rouge infligé à l'adversaire ou d'un coup franc ou un corner sifflés au profit de telle ou telle autre équipe. Des enregistrements audio ont été balancés dans les réseaux sociaux dans lesquels les «négociateurs» et autres intermédiaires étalent leurs plans macabres. La justice a été saisie et des dirigeants ont été présentés devant les juges qui, faute de preuves, classent les dossiers. Lors des derniers exercices, deux affaires ont particulièrement mis à nu les carences des juridictions du football et des tribunaux - de tels forfaits. Il s'agit des preuves matérielles apportées dans les dossiers de la rencontre CSC-USMA avec la JSK comme partie tierce et celles (les preuves, ndlr) des enregistrements de communications téléphoniques entre un dirigeant de l'ESS, Fahd Halfaïa et un agent de joueurs, Nassim Saâdaoui. Les deux personnages ont été présentés et même mis en mandat de dépôt. Puis, relâchés sans qu'il ait des suites judiciaires au tintamarre qui a présidé pendant de longues semaines, interpellant les pouvoirs publics et les instances du football national et international. Le rappel mis à part, le football algérien se complaît à vivre dans les injustices. Des clubs argentés pleurent leur sort par rapport aux erreurs arbitrales et autres décisions qui ne les arrangent pas alors que le reste du contingent, sans le sou, subit le diktat des entreprises économiques et des sponsors qui n'ont d'yeux que pour les «grands» et les clubs des métropoles. Béchar, qui peut se targuer de disposer d'un gros financier (Enafor, filiale de la Sonatrach), n'est malheureusement pas encore une grande métropole. Et Zerouati peut claironner sa colère...
M. B.
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Posté Le : 18/05/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R S
Source : www.lesoirdalgerie.com