Algérie

Dilma Rousseff tient la corde



Dilma Rousseff tient la corde
Onze candidats étaient hier en lice pour l'élection présidentielle. Dilma Rousseff,qui brigue un second mandat de quatre ans, est de nouveau en pole position.Les électeurs brésiliens, près de 142 millions au total, ont voté hier pour le premier tour de la présidentielle, partagés entre fidèles à la continuité des conquêtes sociales de la gauche au pouvoir depuis 12 ans, et partisans d'une alternance. Le panorama de ces élections est bien différent de celles de 2010, remportées par Mme Rousseff et le PT dans l'euphorie finissante du miracle socioéconomique des mandats de son prédécesseur et mentor Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010).Le vent a tourné : quatre ans de croissance au ralenti jusqu'à l'entrée en récession au premier semestre, sur fond de poussée de l'inflation (6,5%) et de dégradation des comptes publics. Un maigre bilan contrebalancé par un taux de chômage historiquement bas (4,9%). Le Brésil a également été ébranlé par la fronde sociale historique des Brésiliens en juin 2013, qui avaient manifesté en masse contre la corruption des élites et exigé une amélioration radicale de l'éducation, des hôpitaux et des transports publics.Malgré ce décor peu réjouissant, les ultimes sondages samedi montrent que la présidente de gauche Dilma Rousseff, candidate à la réélection reste favorite avec plus de 40% des intentions de vote. Mais elle a besoin de 50% des voix plus une pour éviter un second tour face au social-démocrate Aecio Neves ou à l'écologiste Marina Silva. Les électeurs brésiliens doivent élire également leurs 513 députés fédéraux, 1069 députés régionaux, 27 gouverneurs et renouveler un tiers du Sénat (27 sièges) parmi plus de 26 000 candidats, dont 31,7% sont des femmes.Le vote est, rappelle-t-on, obligatoire au Brésil. Mme Rousseff, 66 ans, a voté à un peu avant 9h locales à Porto Alegre (sud), puis a posé pour les photographes. A l'occasion, elle a souligné qu'elle pensait «devoir affronter un second tour». Révélatrices des doutes qui agitent un Brésil en pleine mutation, ces élections interviennent au terme d'une folle campagne électorale aux incessants rebondissements. Le dernier s'est produit samedi, à la veille du scrutin, quand pour la première fois Aecio Neves a dépassé dans trois sondages Marina Silva, l'ex-favorite de la présidentielle.Propulsée de manière inattendue dans la campagne après la mort dans un accident d'avion en août de son allié, le candidat du PSB, Eduardo Campos, cette transfuge du PT avait déclenché un tsunami dans les sondages, au point d'être donnée largement victorieuse sur Mme Rousseff en cas de second tour. Mais elle a peu à peu été rattrapée puis dépassée par celle-ci.En cas de second tour, M. Neves finirait deuxième et éliminerait Mme Silva avec une légère avance : 24% contre 21,4% ou 26%-27% contre 24% pour sa rivale, selon les instituts.Le phénomène Marina Silva et sa promesse de «nouvelle politique» en rupture avec le jeu des grands partis traditionnels, pourraient donc n'avoir été qu'un feu de paille. Et le Brésil se dirige vers un second tour classique entre représentants des deux grands partis qui se partagent le pouvoir depuis 20 ans, le PT de Mme Rousseff et le PSDB de M. Neves et de l'ancien président Fernando Henrique Cardoso.




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