Algérie

Dilapidation de deniers publics : Djamel Ould Abbès et Saïd Berkat auditionnés



Le tribunal de Sidi M'hamed a procédé, mercredi dans l'après midi, à l'audition des deux anciens ministres Djamel Ould Abbès et Saïd Berkat accusés de dilapidation de deniers publics et conclusion de marchés en violation de la législation en vigueur.Le juge de l'audience a d'abord interrogé l'ancien ministre de la Solidarité, Saïd Berkat, lequel a indiqué avoir géré le secteur "avec probité et responsabilité" et qu'il était surpris de se voir accuser pour conclusion de marchés illégaux.
La signature de conventions avec des associations à caractère social et humanitaire visait, selon lui, à "contribuer à l'action solidaire, à l'instar de l'acquisition et la livraison de bus et articles scolaires à des catégories sociales bien déterminées car se trouvant sur le terrain",
affirmant avoir "refusé de travailler avec plusieurs associations".
A une question du juge sur la signature d'une convention avec une organisation nationale des étudiants, l'accusé a indiqué que celle-ci collaborait avec le ministère avant son arrivée à la tête du secteur.
Quant aux bus de transport scolaire acquis par le ministère, il a expliqué que l'organisation estudiantine avait participé bénévolement à leur distribution.
Pour sa part, Djamel Ould Abbès a nié toutes les accusations qui lui ont été attribuées, affirmant qu'il avait gérait le ministère "dans une période difficile lorsqu'il fallait prendre en charge les familles des victimes du terrorisme et les travailleurs renvoyés, mais aussi faire face aux dégâts des catastrophes qu'a connues le pays entre 2003 et 2010, à l'instar du séisme de Boumerdès et des inondations de Ghardaïa".
Quant aux bus achetés par le ministère et dont la destination fait l'objet de doutes, l'ancien ministre a fait état d'acquisition et de livraison de 57 bus, dont 22 destinés à la wilaya de Ghardaïa, et le reste aux clubs sportifs".
Interrogé sur les ordinateurs acquis par le ministère et qui devaient être remis à certains bacheliers, il a indiqué que certains ont été effectivement remis à ces bacheliers et les autres à des cadres du ministère.
Il a également nié avoir eu connaissance de certaines aides accordées à des associations pour financer les différents campagnes électorales.
L'ancien Secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale, M. Khelladi Bouchenak a affirmé, lui, n'avoir jamais enfreint la législation en vigueur à l'occasion de la signature de conventions avec des associations, affirmant que le ministère faisait appel aux associations
pour assurer davantage de rapidité et de flexibilité dans l'acheminement des aides aux catégories démunies.
Il a également décliné toute responsabilité concernant la disparition des ordinateurs, pris en charge par Ould Abbes et son protocole.
Pour sa part, le président de l'organisation estudiantine Hamza Chérif a rejeté l'accusation de dilapidation des deniers publics, assurant que la première opération réalisée dans le cadre de la convention signée avec le ministère consistait en l'acquisition de bus de transport scolaire remis aux directions de l'action sociale en fonction des besoins de chaque wilaya.
L'accusé ,qui occupait également le poste de conseiller d'études et de synthèse (CES) au ministère de la Solidarité, a ajouté que toutes les correspondances se faisaient avec le Secrétaire général qui était destinataire d'un rapport annuel où figurait le bilan de l'ensemble des opérations supervisées par cette organisation estudiantine.


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