DIGOUTAGE

Par Arriis TouffanA voir les nouveaux djihadistes français, on comprend : une thèse convenue prend la clé des champs. On nous a toujours vendu la courte idée que le djihadisme, un peu à la manière d'une tare atavique, ne pouvait concerner que les jeunes de banlieue, dont les parents sont musulmans, qui trouvent dans cette forme de radicalisme une revanche contre la société française qui les marginalise socialement. Patatras !Depuis le fameux gang de Roubaix de 1995, parti guerroyer en Serbie sous la bannière du djihadisme et revenu en France pour se constituer en bande de braqueurs, cette thèse ne tient plus. Le djihadisme, à l'heure des réseaux sociaux, touche de plus en plus des jeunes bien français, catholiques et tout. Ils ne sont même pas forcément de condition sociale qui aurait pu prédéterminer une telle voie. Le succès du djihadisme, converti à recruter par les réseaux sociaux, est d'attirer, semble-t-il, même des jeunes juifs. Du jamais vu !A.'t.