Algérie

Difficile solidarité durant le Ramadhan


Difficile solidarité durant le Ramadhan
Les citoyens des trois communes de Sidi Moussa, de Baraki et des Eucalyptus semblent être mal informés à propos des aides sociales aux familles démunies. Les défaillances dans la distribution de couffins durant les précédents mois de jeûne doivent expliquer en partie cette position frileuse des pères de familles résidant dans les fermes et localités rurales. On n'a enregistré à ce jour que 722 familles dont la plupart habitent au centre de Sidi Moussa, contre plus de 900 familles inscrites l'an dernier. Le chef de bureau social communal tient à préciser que le « montant du couffin est tributaire du nombre d'inscrits sur liste. Ce qui fait que les 2000 DA prévus initialement pour chaque famille nécessiteuse peuvent diminuer jusqu'à 1500 DA si le nombre de familles augmente dans les tout prochains jours. » Si les personnes et familles démunies vivant dans les haouchs et localités reculées de Sidi Moussa sont victimes du manque de communication et de difficultés de déplacements vers le bureau social situé en face de l'APC au centre-ville, l'extension urbanistique importante de la ville de Baraki avec plus de 200 000 habitants fait que le bureau social au siège principal de l'APC et les deux annexes ne suffisent pas à recevoir les pauvres de cette ville connue pour son taux élevé de chômage. A présent, les 5000 familles inscrites ne représentent qu'une partie infime des familles de la cité urbaine des 2004 Logements et celles originaires des quatre vieux quartiers. Les citoyens à El Merdja et des sites de forte population paupérisée disent être déçus de ne pouvoir accéder à leur part de ces aides sociales estimées à plusieurs milliards de centimes. Aux Eucalyptus, le nombre de 3340 familles inscrites ne reflète pas l'état de pauvreté dans lequel sombrent la moitié des 140 000 habitants. Sur ce nombre, on remarque l'inscription de 757 familles à faible revenu, mais surtout des cas sociaux tels 468 veuves et 1347 orphelins en plus de 319 personnes âgées et 186 malades chroniques.Solidarité agissanteAvec un montant global d'aides de 1,300 milliard de centimes, le service social de l'APC compte accorder 4000 DA à chaque famille nécessiteuse inscrite sur la liste des couffins du Ramadhan. Notons que la distribution de ces aides se poursuivra jusqu'au milieu de la semaine prochaine. En attendant, l'association El Irchad aux Eucalyptus contribue avec 400 couffins, l'ouverture d'un restaurant offrant 100 repas par jour ainsi que la préparation de repas aux orphelins, qui, selon un membre de ladite association, bénéficieront de denrées alimentaires pendant le mois sacré et de vêtements pour l'Aïd. Quant au nombre de restaurants qui seront ouverts pendant le Ramadhan, il sera limité à un restaurant à Sidi Moussa et un autre aux Eucalyptus, au moment où les contacts avec des bienfaiteurs se poursuivent afin d'aider les nécessiteux en denrées alimentaires, et ce, à cause de l'absence du Croissant- Rouge algérien (CRA), notamment dans la commune des Eucalyptus où cet organisme public de bienfaisance a cessé d'offrir ses aides humanitaires depuis 15 ans. A moins de quelques jours du mois de jeûne, la commune de Bordj El Kiffan s'apprête à distribuer 2650 couffins pour les familles démunies, soit une augmentation de 650 unités par rapport à l'année précédente. « La liste des bénéficiaires a été arrêtée, et toutes les dispositions devant faciliter cette opération de solidarité ont été prises afin de la réussir », affirme Haddad Kadour, vice-président chargé des affaires sociales. Par ailleurs, la commune compte un nombre de six restaurants, « qui vont offrir près de 500 repas », dira notre interlocuteur. « Il s'agit des restaurants, du Fort turc, El Karama, la salle Timgad, le siège des scouts à Dergana, Heraga et l'association El Amel. Nous avons dans ce volet enregistré deux restaurants en plus, par rapport au Ramadhan de l'année précédente », assure M Haddad.Confection de listesOutre ces mesures devant apporter une aide conséquente pour les citoyens les plus démunis de la commune, il sera organisé, la nuit de Leïlat el Qadr, une cérémonie de circoncision collective au profit de 200 enfants issus de familles déshéritées. A Rouiba, la tradition semble être respectée. « Meïdat Ramadhan sera relancée cette année encore. Comme chaque année, nous avons décidé d'ouvrir le restaurant de la salle du 12 Décembre, où des plats chauds seront distribués. Ceux-ci peuvent être consommés sur place ou être emportés. L'année dernière, nous avons distribué entre 2600 et 3900 plats. Il en sera ainsi cette année, peut-être plus », fera remarquer M. Lakrouz, P/APC. S'agissant du « couffin », l'élu dira qu'une liste des personnes nécessiteuses sera établie. « L'aide sera donnée quand la liste sera arrêtée. Jusqu'à hier (mardi), nous avons recensé 240 cas, suivant les critères du ministère de la Solidarité. L'intervention de l'APC sera engagée durant toute l'année », insiste-t-il. Le blocage des APC semble affecter l'opération traditionnelle dans certaines communes. Ainsi, l'opération de solidarité visant à distribuer des couffins, au courant du mois de Ramadhan dans la commune de Tessala El Merdja, semble être ralentie par des difficultés organisationnelles. L'assemblée, qui connaît un gel de la plupart de ces activités par le fait du retrait de confiance opéré par six de ses membres, n'a, jusqu'à l'heure actuelle, pas arrêté de liste. « Paradoxalement, le P/APC, qui exerce encore ses fonctions, a dégagé une enveloppe de près de 200 millions de centimes du budget municipal pour cette opération, sans toutefois qu'une délibération soit votée », assure le deuxième vice-président. Les élus, qui ont opéré ce retrait de confiance depuis maintenant plusieurs mois et pour lequel il n'y a pas eu de suite de la part de la tutelle, se posent la question de savoir quelles seront les modalités de distribution de cette aide, à partir du moment où la liste des bénéficiaires n'a pas été arrêtée.
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