Algérie

Difficile mission pour l'Algérie



Difficile mission pour l'Algérie
Le statut de l'Azawad risque de bloquer les négociations.Le deuxième round du dialogue intermalien s'est ouvert, hier après-midi à Alger. La cérémonie d'ouverture de ces négociations, qui a eu lieu en présence de tous les belligérants, a été marquée, particulièrement, par l'espoir de trouver «une solution idoine et durable à la crise malienne». «C'est un rendez-vous avec l'histoire », a lancé d'emblée, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, en appelant les parties antagonistes à faire preuve «de volonté et d'audace pour parvenir à une solution définitive à ce vieux conflit».Les responsables du groupe de la médiation ont aussi exhorté le gouvernement malien et les représentants des mouvements de l'Azawad à ?uvrer pour la réussite du Processus d'Alger. «La tâche ne sera pas facile ; elle sera dure et longue (?) nous souhaitons que les négociations d'Alger puissent aboutir à la signature, dans quelques semaines, d'un accord de paix», affirme pour sa part Jibril Bassole, ministre burkinabé des Affaires étrangères.Selon lui, «il n'y a aucune divergence d'approche avec l'Algérie». «Nous soutenons le Processus d'Alger et nous demandons à la communauté internationale de l'endosser». Et d'appeler les mouvements de l'Azawad à mettre un terme «aux querelles intestines» qui ne devraient pas, selon lui, «être un obstacle pour la paix». Les mêmes souhaits ont été également exprimés par les représentants de l'UA, de l'ONU, de la Cédéao et de l'OCI.L'autonomie de l'Azawad : point de discordeCes négociations s'annoncent toutefois très difficiles. Le rapprochement des points de vue est une tâche laborieuse, d'autant plus que les différentes parties se montrent intransigeantes sur leurs revendications. C'est surtout la demande d'autonomie de la région de l'Azawad qui risque de faire traîner en longueur ces négociations qualifiées de «cruciales».Ce statut revendiqué par les mouvements rebelles est refusé par Bamako qui le conçoit comme un premier pas vers l'indépendance de cette région. A cet effet, le chef de la délégation malienne et ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, insiste sur «une nouvelle gouvernance» et «un redéploiement des forces de sécurité maliennes dans tous les territoires du pays dans le cadre du futur accord». «Je ne doute pas une seconde de la possibilité d'arriver à un consensus réaliste et réalisable», lance-t-il, en s'engageant à appliquer «les termes de cet accord dans les meilleurs délais».Tout en respectant l'intégrité territoriale du Mali et l'Etat laïque, les mouvements rebelles estiment que «le statut d'autonomie ne remet pas en cause ce principe». «Il faut construire le grand Mali. Ayons le courage de faire la paix des braves et de nous dire la vérité en face», déclare pour sa part, Ibrahim Ag Mohamed Salah, porte-parole de la Confédération des peuples de l'Azawad (CPA).Ainsi la tâche de l'Algérie, qui présidera à partir d'aujourd'hui les travaux des quatre groupes de travail qui traiteront durant les prochaines semaines des différentes questions relatives à cette crise, s'annonce compliquée. Ces négociations scelleront-elles la paix au Mali ' Réponse à partir du 7 octobre, date prévue pour l'organisation de la prochaine séance plénière.




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