La wilaya de Boumerdès récoltera et mettra sur le marché avant et pendant le Ramadhan 91 236 quintaux de produits maraîchers. C'est le cumul des quantités que nous a communiquées la cheffe de service production de la DSA (Direction des services agricoles) de la wilaya. Ces 91 236 quintaux concernent 10 produits (courgettes, poivrons, carottes, salades, piments...).Pour une population qui dépasse le million de personnes, ces quantités sont insuffisantes d'autant plus que la région est la source d'approvisionnements des commerçants de Tizi-Ouzou et Alger, à forte densité humaine. De plus, c'est durant ce mois sacré que la consommation de ces produits augmente.
Autre difficulté, le Ramadhan 2021 est coincé entre la période de la fin des récoltes des plantations sous serre et des préparatifs de la saison d'été.
Concernant la pomme de terre, la disponibilité sera sous pression. En effet, les récoltes de la primeur tirent à leur fin alors que celle de la saison vient d'être ensemencée et il faut attendre
4 mois pour la récolter. Dilemme pour les consommateurs : acheter la fraîche des autres régions, rare et plus chère ou se résoudre à en consommer celle des chambres froides.
Ces dernières totalisent 11 630 tonnes, d'après les estimations de la cheffe de service Fatma Lakrouf. Elle veut rassurer les ménages au sujet de la qualité de cette pomme de terre. « Le légume n'est stocké que depuis la mi-février. Il garde encore toute sa saveur.»
En matière de fruits, notre interlocutrice prévoit la récolte, par les fellahs de la région, de 1 820 quintaux de nèfles, 15 600 quintaux d'agrumes, principalement l'orange, et seulement 770 de citrons qui sont très demandés durant le mois du jeûne.
Le poulet ne sera pas disponible en quantité
Le poulet, devenu la viande de la classe moyenne, ne sera pas disponible en quantité suffisante avant et durant le mois du Ramadhan pour espérer voir les prix à la baisse ? actuellement il est cédé est à 480 dinars le kg en certains endroits de la wilaya.
La baisse ne sera certainement pas d'actualité du moins pas avant la fin du Ramadhan. La filière revient, en effet, d'une grande crise de disponibilité. La surproduction qui a fait chuter les prix ainsi que l'augmentation des prix des aliments imposée par les importateurs sont deux causes qui avaient mis sur la paille beaucoup de petits éleveurs qui équilibraient le marché.
Connue pour être un lieu de grande production, la commune de Taourga, à l'est de la wilaya, a vu ses écuries se vider. « Les petits éleveurs viennent tout juste de reprendre les installations de leurs cheptels », affirme la responsable de la DSA.
Au moment de notre passage à cette direction, nous avons observé 287 400 poulets en élevage dans les fermes. De quoi produire dans 45 jours 7 185 quintaux de viande. Entre-temps le cheptel a augmenté de quelques milliers de têtes mais cela reste insuffisant pour satisfaire les citoyens de la wilaya.
Cette crise du poulet est nationale. Il faut croire que le ministère de l'Agriculture n'a pas du tout appréhendé cette instabilité.
En matière d'?ufs, la wilaya fournira, selon notre interlocuteur, un peu moins de 4 millions d'unités.
Dans la filière des viandes rouges, la part de production de la région de Boumerdès est maigre : 4 000 quintaux.
Abachi L.
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Posté Le : 05/04/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abachi L
Source : www.lesoirdalgerie.com