Algérie

Différend sur le prix du gaz avec l?Espagne



Un problème commercial qui a été politisé Chakib Khelil a expliqué hier certains aspects de la stratégie nationale en matière d?énergie, tels que le fait que l?Algérie ne veut pas rester un simple pourvoyeur d?énergie et qu?elle se place sur le marché européen à travers la création de filiales de commercialisation. Si le projet Medgaz va démarrer et qu?il sera prêt en 2009, le problème des 10% que Gas Natural va prendre dans le projet sera, par contre, négocié, a indiqué hier matin le ministre de l?Energie et des Mines, Chakib Khelil, en marge du forum d?El Moudjahid. La négociation portera sur la valeur des 10% et sur le prix du gaz qui sera vendu pour cette valeur (0,8 milliard de mètres cubes). La négociation sera liée au problème du prix du gaz des deux contrats qui portent sur un volume de 9 milliards de mètres cubes. Il faut rappeler que les discussions traînent depuis deux ans et c?est ce qui a amené Sonatrach à lancer une procédure d?arbitrage. C?est en juin 2005 que Sonatrach a notifié une demande de révision des prix contractuels, révision exceptionnelle qui s?inscrit dans le cadre de la clause de bouleversement suite aux changements structurels survenus sur le marché international de l?énergie ainsi que sur le marché gazier espagnol, selon la partie algérienne. Selon cette dernière, le problème a pour source le fait que le prix du gaz algérien représente 80% dans la structure du prix de référence instauré par le gouvernement espagnol sur le marché intérieur qui sert de base pour la fixation des prix pour tous les opérateurs qui interviennent sur le marché espagnol. Or, cette structure des prix ne reflète pas la réalité dans la mesure où le gaz algérien ne représente que 30% du marché espagnol. Cette méthode pénalise le gaz algérien vu que toute augmentation de prix du gaz algérien a des incidences qui ne reflètent pas sa part réelle sur le marché. Le refus de cette révision des prix par la partie espagnole obéirait à des considérations politiques, surtout à la veille des échéances électorales. Les prochaines élections législatives pour renouveler le mandat des députés et des sénateurs se tiendront le 23 mars 2008, dans cinq mois. Ainsi, et selon le ministre, le problème qui était commercial est devenu politique. Après un long exposé sur le secteur des hydrocarbures, le ministre a expliqué certains aspects de la stratégie nationale tels que le fait que l?Algérie ne veut pas rester un simple pourvoyeur d?énergie et qu?elle se place sur le marché européen à travers la création de filiales de commercialisation au Royaume-Uni, en Italie, en Espagne ou en France, à partir de 2010. Concernant le pétrole, le ministre a confirmé que la dernière réunion de l?Opep a retenu la base de 1 400 000 à partir du 1er novembre. Ce qui veut dire que le quota que l?Algérie a demandé a été officialisé. A propos du problème de la faiblesse du dollar et son impact sur les recettes des exportations, le ministre a estimé que si le dollar a perdu 30 à 40% de sa valeur de 2001 à 2007, le prix du baril a été multiplié par quatre. La faiblesse du dollar est atténuée par la hausse actuelle des cours, pour le ministre. Concernant le prochain avis d?appel d?offres qui devrait concerner 15 nouveaux blocs, le ministre a confirmé qu?il y aura de nouvelles conditions. Les partenaires seront choisis en fonction de ce qu?ils donnent comme accès à leurs réserves ou la technologie dont ils disposent. Selon le ministre, ce choix est fait pour développer encore plus l?internationalisation de Sonatrach. A propos des différends entre Sonatrach et les compagnies espagnoles sur le problème de Gassi Touil, sur Medgaz ou le prix du gaz avec Gas Natural, cela n"affecte en aucune manière les relations entre les deux pays, a affirmé le ministre. Les recettes des exportations seraient de la même grandeur qu?en 2007, et la taxe sur les superprofits (TEP) pourrait rapporter 1,5 milliard de dollars.


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