«Dieu nous a envoyé Bouteflika en 99»

Le président de l'instance dirigeante du FLN, Mouad Bouchareb, a affirmé hier à partir d'Oran, qu'il y a des gens qui voudraient allumer le feu de la discorde mais, dit-il : «Cette étincelle qu'ils veulent allumer est arrosée par le sang des chouhada et le sang des chouhada jamais ne s'enflamme.»Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Sans pour autant évoquer les manifestations récentes directement, l'intervenant lance une mise en garde contre les manipulations.
Il a rappelé que la Constitution accorde le droit de s'exprimer aux Algériens, donnant en exemple le jeune diplômé qui ne trouve toujours pas de travail dix ans après et qui sort dans la rue exiger son droit au travail. «Il est du devoir de l'Etat de le lui assurer et il est de son droit d'exprimer son mécontentement. Il en est de même pour la femme qui veut un logement qui la protège elle et ses enfants, elle a le droit de le revendiquer, mais il y a des pays que vous connaissez et vous avez vu leurs peuples sont sortis par milliers manifester pour des revendications politiques et sociales mais au final lorsque des groupuscules de la discorde se sont mêlés à eux, le rêve de ces populations s'est perdu et ils n'ont rien obtenu».
Le représentant du parti unique s'attaque dans son discours d'hier à l'opposition, qui dit-il «certains partis politiques nous ont dit (au FLN) poussez-vous, laissez-nous le tour, nous, nous disons que le juge entre nous, c'est le peuple algérien qui glorifie toujours le parti du FLN.». Et de cibler les candidats à la présidentielle qui parlent de leur programme et leurs promesses d'opérer des changements à ceux-là, il dira «certains politiciens et des semblants de politiciens rêvent aujourd'hui, nous leur disons faites de beaux rêves et bonne nuit. Et nous leur disons : les gamins rêvent beaucoup et ne profitent jamais de leurs rêves».
Pour Mouad Bouchareb, à travers les siècles, Dieu a envoyé des hommes religieux, des savants, des combattants, des moudjahidine, pour agir pour le bien des nations et «il a aussi envoyé Bouteflika en 1999 pour redresser l'Algérie et lui redonner ses lettres de noblesse et lui rendre sa dignité».
A. B.