Didouche Mourad : Un problème d'eau et de routes

Les habitants de la cité Oued Lahdjar, sur les hauteurs de la ville de Didouche Mourad, ne cessent de se plaindre des problèmes d'eau qui sont récurrents dans leur quartier et qui, en persistant, leur rendent la vie difficile en cette période du Ramadhan. La distribution d'eau, signalent-ils, se fait dans leur quartier deux fois par semaine, ce qui est un sérieux handicap en cette période de canicule et de jeûne. «Souvent, disent-ils, nous avons recours aux citernes ou alors on frappe aux portes des voisins pour demander de l'eau. Ceux qui ont une voiture se dirigent vers les sources pour s'approvisionner», soutiennent-ils encore. Nos interlocuteurs ont également cité l'état dégradé des rues de la cité, notamment la rue principale, qu'ils qualifient d'interminable chantier, des trottoirs qui souffrent d'aménagement, des flaques d'eau et de la boue conséquence des orages, etc. Les citoyens de cette cité « espèrent que leur message parvienne aux autorités locales et que leurs problèmes soient pris en charge».



 Le maire de la commune, en l'occurrence M. Boucheham, avec qui nous avons pris attache, explique qu' «il y a effectivement un chantier au niveau de la cité de Oued Lahdjar où des choses ont été réalisées et il reste beaucoup d'autres à faire. A ma connaissance, affirme le maire, dans cette cité où j'habite moi-même, toutes les rues ont été goudronnées et il ne reste que cette rue principale, que j'emprunte chaque matin et chaque soir, dont l'aménagement se déroule selon le programme arrêté. Et en tant que citoyens, nous devons supporter les désagréments momentanés causés par ce chantier».

 A propos du problème d'eau, le président de l'APC parle des efforts dans ce domaine qui ont été consentis par la commune pour atténuer la soif des habitants de la cité, notamment la réalisation d'un deuxième réservoir de 2.000 m³ à «Kessar Leklab» qui est venu renforcer celui déjà existant et qui permet d'avoir une capacité globale de stockage de 3.000 m³ pour la partie haute de la cité et celle du quartier de Kef Salah. « Malheureusement, déplore le maire, la Seaco n'a pas amélioré la distribution de l'eau potable pour alimenter les habitants de la cité une journée sur deux, comme nous l'avons demandé». Et d'ajouter que Didouche Mourad est mal desservie en eau à partir du point de production situé à Hamma Bouziane. «Deux jours dans la semaine, c'est une prestation médiocre dont je me plains moi-même», lance le maire qui pointe du doigt la Seaco pour n'avoir pas réussi à faire un diagnostic et tardé à régler ce problème, notamment celui de la vétusté du réseau d'AEP sur une distance de trois kilomètres environ entre Hamma Bouziane et Didouche Mourad.

 La Seaco, questionnée sur cette affaire, répond par le biais de sa cellule de communication que le problème des fuites à travers la ville de Didouche Mourad sera pris en charge par des sous-traitants qui vont être recrutés. Soulignant qu'il est prévu une accélération du reste des travaux.