Algérie

Didouche-Mourad (Constantine) - Jardin public ou le massacre botanique!





Réalisé en 1862, au lendemain de la création de la commune mixte de Bizot en 1856, le jardin public de la municipalité de Didouche-Mourad, connaît une dégradation sans précédent!

Aménagé auparavant dans les années 1980, par la réalisation d’une clôture conçue en pierres de taille et de fer forgé, le jardin botanique riche en espèces locales et exotiques, a pu survivre à tous les chamboulements opérés par des mains non expertes. Malheureusement, il ne subsiste maintenant de tout ce cortège floristique riche et bien garni, que quelques témoins d’une époque bien révolue, puisqu’on y trouve encore deux arbres centenaires d’une espèce très rare en Algérie, en l’occurrence le Jacaranda Mimosifolia (Palissandre) de la famille Bignoniacée, venue du nord de l’Argentine.

Il paraît qu’il ne reste de cette espèce, rare et exceptionnelle, que les deux sujets de ce jardin et un troisième au jardin public de Constantine, à proximité de la Maison de l’agriculture.

Entamant des travaux d’aménagement qui sont souvent à l’arrêt, pour une raison ou une autre et sans aucune étude préalable, les autorités municipales ont causé plus de préjudices que de rénovation, en procédant à la démolition totale de la clôture et à l’arrachage tous azimuts de la végétation qui s’y trouvait!

Comme le dit si bien un dicton de chez nous, «Dja Ykahlalha Aamaha»!

Dommage, vraiment dommage !

A. M’haïmoud


Hier matin (mercredi 26 février), de passage à Didouche Mourad, j'ai visité le jardin public que je ne reconnais plus. L'ancienne clôture en pierre de taille avec fer forgé a été enlevée et remplacée par un muret en béton. Toute la végétation du jardin est dégradée par l'absence d'entretien et un chantier en manque de compétence dans cet ensemble végétal complexe et fragile. Même les travaux sont à l'arrêt depuis un long moment. Une grande plaie dans la ville, dans l'artère principale. Dans la wilaya de Constantine, on détruit de beaux espaces verts pour les remplacer par de vulgaire réalisation... Voir l'espace vert à proximité des urgences du CHUC de Constantine qui a été totalement détruit et dans le chantier est à l'arrêt. Cas également du jardin Boursas Chérif qui a été totalement repris pour mettre en place un ensemble d'équipement en contradiction avec l'oeuvre initiale...Ce n'est plus un jardin public mais plutôt un espace commercial.
Karaali Abdelouahab - La sentinelle de l'environnement - Constantine, Algérie

27/02/2014 - 180393

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