Algérie

Diaspora algérienne au pays du Nil : Les assurances de Abdelkader Hadjar


La panique qui s'est emparée de la diaspora algérienne en Egypte semble s'être apaisée. C'est du moins l'appréciation que fait l'ambassadeur d'Algérie au Caire, Abdelkader Hadjar, de la situation de ses compatriotes dans ce pays, suite au vent de folie qui a soufflé dans les rues égyptiennes. « Il y a eu huit jours très difficiles, durant lesquels la cellule de crise installée à l'ambassade a été prise d'assaut par des ressortissants algériens inquiets pour leur sécurité, apeurés. Mais aujourd'hui, ils sont de moins en moins nombreux à s'y présenter afin de chercher refuge, ou encore demander une aide quelconque », affirme l'ambassadeur. Selon lui, seuls 150 à 200 citoyens sont rentrés suite à ces fâcheux événements. Ainsi, les derniers candidats au départ étaient 20 étudiants qui ont quitté Alexandrie dans la journée d'hier, ainsi que 5 expatriés. « La majorité des étudiants algériens inscrits dans des universités égyptiennes sont rentrés au pays », estime-t-il, ajoutant toutefois que « quelques uns y sont restés ». En contradiction avec les chiffres communiqués par diverses sources, ceux avancés par l'ambassade font état de « 23 étudiants toujours à Alexandrie, ainsi que 6 autres au Caire, qui ont demandé au consulat quelques jours de délai avant leur départ, et ce, afin de régler les aspects administratifs de leur transfert universitaire, récupérer leurs attestations de scolarité ou encore organiser les modalités de poursuite de leur thèse », explique le diplomate.Certains Algériens, notamment des étudiants, ont été victimes d'agression à l'arme blanche, comme ce fut le cas des deux jeunes gens récemment rapatriés sur le sol algérien. Ces derniers avaient affirmé que de nombreuses personnes avaient tout bonnement disparu. « Concernant les disparus et les ressortissants dont nous n'avons pas eu de nouvelles, nous ne disposons d'aucune information exacte à leur sujet », soutient le commis de l'Etat. « Le problème est le manque de communication. Ces étudiants qui ont signalé la disparition d'un de leurs camarades, par exemple, n'ont même pas pris attache avec le consulat afin de donner des informations susceptibles de contribuer à le retrouver », fulmine-t-il, insistant : « Pourtant nous sommes à l'écoute, à la disposition de tous, et ce, de jour comme de nuit. »Concernant la communauté algérienne établie en Egypte, elle est estimée, selon les données de l'ambassade, à près de 2100 ressortissants, étudiants et expatriés confondus. « Parmi eux, 700 à 800 Algériennes y vivent de par leur mariage à un Egyptien. Seule l'une d'entre elles s'est présentée à l'ambassade afin d'être rapatriée. Cela est malheureux, mais elle s'est séparée de son époux », déplore l'ambassadeur, confiant toutefois ne pas « disposer de détails concernant sa situation et ce qu'il est advenu des enfants du couple ». De même, M. Hadjar évalue à une vingtaine le nombre d'Algériens qui ont ouvert boutique sur le sol égyptien et qui possèdent un commerce ou une société.« Ils n'ont rencontré aucun problème et n'ont été victimes d'aucune agression ou acte de représailles. D'ailleurs, aucun d'entre eux n'est rentré. Ils ont préféré attendre de voir la tournure que prendraient les événements et d'aviser par la suite. Mais ils ont décidé de rester car la situation s'est beaucoup apaisée », de poursuivre l'ambassadeur. Toutefois, ce dernier avoue qu'un bilan exhaustif quant à la diaspora algérienne en Egypte ou encore quant à leur départ ne peut pas encore être donné car « de nombreux ressortissants se sont installés en Egypte sans passer par l'ambassade. Ils ont acheté des billets et sont rentrés, sans passer par nos services consulaires. Concernant ceux qui n'ont pas les moyens de s'offrir un billet de retour, c'est l'ambassade qui prend en charge les frais de rapatriement », insiste M. Hadjar, rassurant.
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