Algérie

DIALOGUE SUD-NORD DE LA MÉDITERRANÉE: Les obstacles et les sensibilités commencent à se dissiper



DIALOGUE SUD-NORD DE LA MÉDITERRANÉE:  Les obstacles et les sensibilités commencent à se dissiper




Pour le ministre de l’Etat belge et président de la Fondation dialogue Nord-Sud, Charles Ferdinand Nothomb, un grand pas a été fait en estimant qu’il y a trois ans, certaines choses ne pouvaient pas être dites.

Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir)

La Journée du dialogue Sud-Nord de société civile en Méditerranée a été célébrée, hier mardi, à l’hôtel Hilton, à Alger, en présence d’invités de marque, représentants d’institutions et de fondations internationales, régionales et locales.

Une journée de débats et d’échanges qui s’est soldée par des ateliers de travail ayant pour thèmes la jeunesse et la société civile, la jeunesse et l’environnement et le développement durable, ainsi que la jeunesse et l’émigration.

Interrogé en marge de la rencontre, le ministre d’Etat belge et président de la Fondation dialogue Nord-Sud, Charles Ferdinand Nothomb, a insisté sur la nécessité de faire la différence entre les logiques d’Etats et celles des sociétés civiles: «Les Etats ont des responsabilités et des besoins immédiats, ce qui n’est pas le cas des sociétés civiles qui ont plus de facilité à établir un dialogue et des échanges ouverts et sans barrières… C’est cet atout qui nous permettra d’aider les Etats pour plus de rapprochements.»

Par rapport au bilan que le ministre d’Etat belge fait des sept ans de dialogue Sud-Nord, il estime que certaines sensibilités ont été dépassées.

«Après le congrès d’Alger en 2006 qui était derrière le lancement de cette initiative, le dialogue n’était pas assez ouvert. Il y a certaines choses que nous ne pouvions pas dire il y a trois ans. Aujourd’hui, nous arrivons à débattre et établir des échanges sur plusieurs questions, mettant de côté toute sensibilité de part et d’autre. Nous avons de plus en plus d’adhésions, la preuve est que le Parlement européen est aujourd’hui présent à cette rencontre à travers son représentant», a-t-il soutenu.

Pour que le dialogue ne permette plus jamais de martyrs

De son côté, la présidente du comité Tunisie du dialogue Sud- Nord et l’association «Méditer- Avenir», Fatima Bensoltane, a souligné que la faiblesse des engagements des pouvoirs envers la société civile doit être revue.

«Pour qu’il y ait un véritable partenariat entre la société civile et les pouvoirs publics, il faut nécessairement impliquer la jeunesse et la consécration du dialogue», a-t-elle plaidé, rappelant que lors de la dernière rencontre Sud-Nord organisée en Tunisie, le défunt Chokri Bélaïd était présent et a insisté sur l’importance du dialogue.

Ce qui amènera Fatima Bensoltane à dire: «Notre solution est que le dialogue ne permette plus jamais de martyrs.»

Dans la même lancée, la présidente du comité Mauritanie du dialogue Sud-Nord, Turkia Dadah, a rappelé que la problématique à laquelle est confrontée la société civile au Sud méditerranéen relève de la nature des pouvoirs en place: «Au Sud, nous avons des Etats forts qui n’ont pas pour habitude de coopérer avec la société civile.

La preuve la plus tangible est cette tendance à imposer des mesures que la société civile approuve et valide sans un droit de regard. Pour que ça change, la société civile doit être de son côté forte et compétente pour sortir de ce rôle d’administré.»

M. M.



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