Algérie

Dialogue national en Tunisie : nouvelle séance sur le choix du future Premier ministre



Dialogue national en Tunisie : nouvelle séance sur le choix du future Premier ministre
Une nouvelle séance de dialogue s'est ouverte lundi après-midi pour tenter de parvenir à un consensus sur le nom du prochain chef du gouvernent en Tunisie.Cette séance intervient après une prolongation de plus de 36 heures du délai initialement fixé dans la feuille de route.
La classe politique aurait dû, selon le calendrier initial des négociations, s'accorder samedi sur l'identité d'un Premier ministre indépendant appelé à succéder à Ali Larayedh à la tête d'un cabinet apolitique.
Mais les négociateurs ne sont pas parvenus à départager deux candidats : Mohamed Ennaceur, 79 ans, soutenu par l'opposition et Ahmed Mestiri, 88 ans, soutenu par le parti au pouvoir, Ennahda, et ses alliés.
Ennahda juge que M. Mestiri est le plus indépendant des prétendants, tandis que l'opposition le considère trop vieux et trop faible pour assumer la charge. Ennahda a aussi souligné que M. Ennaceur était trop proche du parti d'opposition Nidaa Tounès.
"Nous n'avons aucun (autre nom) à proposer" qu'Ahmed Mestiri, a prévenu lundi Rached Ghannouchi, chef d'Ennahda, avant la reprise des pourparlers.
L'opposition commençait pour sa part à se montrer pessimiste. "S'il n'y a pas de consensus aujourd'hui, ce sera l'échec" des négociations, a estimé Samir Bettaïeb du parti Al Massar.
Dans un communiqué, cité par l'agence TAP, le parti des travailleurs met en garde contre les dangers de la poursuite de cette situation de blocage, rejetant toute autre prorogation des délais de la feuille de route.
Le parti des travailleurs a appelé le quartette parrainant le dialogue à assumer ses responsabilités et à agir face aux manœuvres menées contre son initiative, soulignant son attachement au calendrier fixé dans la feuille de route concernant la démission du gouvernement Larayedh et le parachèvement des travaux de l'Assemblée constituante par l'adoption de la constitution et de la loi électorale.
Ce dialogue national vise à sortir la Tunisie de la profonde impasse dans laquelle elle est plongée depuis l'assassinat le 25 juillet du député d'opposition Mohamed Brahmi.
M. Larayedh a accepté de laisser la place à un gouvernement apolitique à condition que l'ensemble du calendrier de ce dialogue soit respecté. Celui-ci prévoit la mise en place d'une législation et d'un calendrier électoraux ainsi que le lancement de la procédure d'adoption de la Constitution, en cours d'élaboration depuis deux ans.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)