Algérie

Dialogue intermalien



Dialogue intermalien
Sauf retournement de dernière minute, la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) comprenant le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), la Coalition des peuples de l'Azawad (CPA) et une branche du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) ne paraphera pas le projet d'accord pour la paix au Mali signé le 1er mars dernier à Alger et destiné à mettre fin à la crise qui secoue le nord du pays depuis l'année 2012.Après une consultation de leur base, qui a duré trois jours à Kidal, les leaders de ces quatre mouvements ont estimé, en effet, que dans sa forme actuelle le texte ne prend pas en compte leurs principales aspirations et ne s'attaque pas aux racines du conflit. L'accord d'Alger a également été vivement critiqué par les représentants de la société civile nord-malienne.Les critiques les plus virulentes ont émané d'organisations de jeunes et de femmes de l'Azawad. Leur veto a d'ailleurs beaucoup pesé dans le refus de la CMA de cautionner l'accord négocié durant près de huit longs mois. Ce refus ne revêt cependant pas encore un caractère officiel, puisque jusqu'à hier en fin de journée, les mouvements composant la CMA n'avaient rendu public aucun communiqué. Ce sont des membres de la direction du MNLA qui ont éventé ce qu'ils ont présenté comme étant la décision définitive de la Coordination.Malgré le rejet du texte, la CMA, dit-on, ne ferme pas la porte à un accord de paix. Il ne s'agit également pas de revenir à la case départ. Les représentants de la Coordination assurent, à ce propos, que celle-ci est toujours «concernée par les négociations de paix et qu'elle est prête à mener des discussions supplémentaires avec Bamako pour trouver un texte plus acceptable et réaliste».La CMA prévoit, par ailleurs, d'informer les membres de la médiation internationale présents à Kidal de la teneur des amendements qu'elle souhaite apporter au projet d'accord d'Alger. Ceux-ci seraient au nombre de cinq. Selon nos sources, les mouvements composant la CMA insistent particulièrement sur leur v?u que l'Azawad soit reconnu comme une entité politique et que les éléments devant composer sa sécurité intérieure soient exclusivement des ressortissants de l'Azawad. La CMA demande aussi que la gestion des ressources minières de la région relève des compétences d'une l'assemblée interrégionale.A rappeler que la CMA avait demandé, le 1er mars dernier, un «délai raisonnable» pour consulter sa base après avoir exigé en vain des amendements au projet d'accord d'Alger. Cet accord vise à créer les conditions d'une paix durable dans le nord du Mali, qui a connu une série de rébellions touareg depuis les premières années d'indépendance du pays, en 1960.


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