Algérie

Dialogue intermalien



Dialogue intermalien
A l'issue du quatrième round le mois dernier du dialogue inclusif intermalien à Alger, il était apparu évident que la médiation internationale dont l'Algérie est le chef de file n'a pas été satisfaite des résultats des négociations et de la lenteur que les parties en présence mettent à s'entendre sur un accord. En son nom, notre ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra avait interpellé ces parties en les exhortant à s'entendre au plus vite sur un accord en faisant valoir que c'est la seule démarche pour empêcher que le Nord-Mali replonge dans la confrontation.Il faut croire que l'exhortation à accélérer le rythme de la négociation intermalienne a été entendue. C'est ce qui en tout cas est ressorti des déclarations des parties concernées faites hier par leurs chefs de file respectifs à l'entame du cinquième round du dialogue. Tous ont en effet convenu qu'il y a urgence pour que leurs négociations se concluent vite par un accord global et définitif. Il faut dire que la médiation algérienne ne s'est pas contentée d'exprimer le souhait d'une accélération des négociations en vue d'un accord. Elle a agi auprès des acteurs dont les tergiversations sont en cause. Aux uns et aux autres, elle a fait valoir qu'ils sont tous perdants en faisant traîner la conclusion d'un accord, d'autant qu'un Mali ne parvenant pas à aller à la paix et à la concorde entre les composantes de son peuple ne peut être qu'une proie sans défense pour les groupes jihado-narcotiques qui opèrent un retour en force dans sa région Nord et dans tout le Sahel.La remontrance algérienne semble avoir fait effet au vu du ton conciliant et optimiste des déclarations prononcées à l'ouverture du cinquième round du dialogue intermalien. Tant du côté gouvernemental malien que des factions des groupes armés participant aux négociations d'Alger, il n'a été question cette fois que de leur volonté «irrévocable» d'aboutir à un accord qu'ils ont dit être déterminés à le conclure et dans les délais espérés par la médiation internationale sous patronage algérien. C'est par conséquent dans un climat beaucoup plus optimiste que ne le fut celui qui a entouré l'issue du quatrième round, que les acteurs du dialogue intermalien se sont à nouveau rencontrés dimanche.Ils n'ont pas d'autre solution que de s'entendre s'ils ne veulent pas que la crise dont ils sont les protagonistes se transforme en catastrophe irrémédiable pour le Mali qui deviendrait alors de ce fait un terrain aisé où Boko Haram, Aqmi et l'Etat islamique conjugueront leurs efforts pour détruire ce qui lui reste d'existence en tant qu'Etat et de souveraineté nationale. Il apparaîtrait alors qu'en n'ayant pas saisi l'opportunité que leur offre le dialogue d'Alger sous médiation internationale, les parties maliennes concernées auront été les fossoyeurs de la nation malienne dont ils n'auront pas su consolider les assises en réalisant leur réconciliation et en s'engageant au respect mutuel des conditions permettant la cohabitation harmonieuse entre toutes les composantes de la population malienne. Espérons donc qu'à l'issue du cinquième round elles démentiront le pessimisme qui a commencé à poindre au constat que leurs négociations traînant en longueur seraient le signe qu'un accord intermalien est une utopie.




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