Algérie

Dialogue interlibanais à Doha Esquisse de consensus



Les discussions entre majorité parlementaire et opposition ne semblent pas faciles avec l?accumulation de crises ou de motifs de crise comme le présentent les uns et les autres. Les Libanais continuent à se parler et ils le font depuis vendredi dernier dans la capitale du Qatar avec la médiation arabe. Les discussions, c?est ainsi qu?elles sont présentées, ne semblent pas faciles avec l?accumulation de crises ou de motifs de crise comme les présentent les uns et les autres, c?est-à-dire majorité parlementaire et opposition, elle-même liée par un consensus limité dans son contenu et dans le temps, comme le sont d?ailleurs les alliances politiques au Liban. Et le premier signe de cette démarche en vue d?un consensus, c?est la décision annoncée, samedi dernier de confier au Qatar le soin de proposer une solution à l?épineuse question de l?armement du Hezbollah chiite. Cette décision a été prise lors de la première séance à huis clos en matinée de la conférence interlibanaise de Doha. La reprise des débats se faisait attendre en soirée, les délégations étant engagées dans des rencontres bilatérales et des tractations de coulisses. Ces discussions ont en outre été sanctionnées par un accord sur la formation de deux comités chargés de discuter des questions relatives au gouvernement de coalition et à la loi électorale, a rapporté la chaîne de télévision libanaise LBC. D?après cette source, lors des discussions « à huis clos », les deux parties ont accepté de former « deux comités de quatre membres » pour « résoudre les problèmes liés au nouveau gouvernement et à la nouvelle loi électorale ». Ce qui est quand même un signe de progrès et qu?il faille prendre pour ce qu?il est puisque les discussions se poursuivent, alors que la coalition majoritaire au Parlement libanais refuse toujours d?accorder à l?opposition le droit de veto dans le nouveau gouvernement, selon la LBC. L?opposition demande quant à elle la garantie d?obtenir le droit de veto dans le nouveau gouvernement, avant de donner le quorum pour élire un nouveau président. Jeudi, rappelle-t-on, la majorité et l?opposition sont parvenues à conclure un accord pour entamer le dialogue sur les questions liées à la formation d?un nouveau gouvernement d?union nationale, l?adoption d?une nouvelle loi électorale et l?élection d?un président de consensus, le général Michel Suleiman. L?accord inclut également le rejet de l?utilisation d?armes à des fins politiques, le retrait des hommes armés des rues et l?ouverture de toutes les routes fermées. La majorité et l?opposition ont accepté, selon cet accord, « un retour à la situation » qui prévalait au Liban avant le 5 mai, quand le gouvernement a ordonné d?enquêter sur le réseau de télécommunications du mouvement Hezbollah, qui dirige l?opposition. Reste alors l?épineuse question de l?armement du Hezbollah qui a surgi depuis qui a été utilisée contre des Libanais. « Le Premier ministre qatari (cheikh Hamad Ben Jassem Ben Jabr Al Thani) nous a proposés de revenir avec une proposition sur la question des armes et de la présenter aux deux parties », a déclaré un délégué de la majorité libanaise. « Les deux parties ont accepté », a-t-il ajouté sous le couvert de l?anonymat. Selon un autre délégué de la majorité, les siens ont réussi à imposer à l?ordre du jour une « demande de garanties contre le non recours aux armes ». La majorité a insisté, a-t-il indiqué, pour que la question soit examinée à deux niveaux, dont le premier est la garantie qu?il n?y aurait pas de recours aux armes par une partie libanaise contre une autre pour quelque raison que ce soit. « La question de l?armement du Hezbollah doit être traitée dans un second temps après l?élection d?un président de la République », a ajouté ce délégué. Le Hezbollah est la seule milice libanaise à n?avoir pas désarmé, en disant vouloir poursuivre la lutte contre l?occupation israélienne du Sud Liban. Et c?est ce qui avait été accepté par l?ensemble de la classe politique libanaise, ouvrant ainsi la voie à la formation d?un gouvernement dirigé par Fouad Siniora et dans lequel siégeaient jusqu?en novembre 2006 des ministres du Hezbollah. A Doha, rappelle-t-on, les leaders libanais ont entre les mains un plan de sortie de crise en six points élaboré par les médiateurs arabes qu?ils ont d?ailleurs accepté. Il leur reste à lui définir les modalités d?application.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)