Algérie

Dialogue des 5+5 : La réunion de Tunis se termine en queue de poisson



Dialogue des 5+5 :  La réunion de Tunis se termine en queue de poisson
Il est prévu que l'Algérie accueille, les 25 et 26 avril à Oran, une réunion des 5+5 sur l'environnement et les énergies renouvelables. Comme ce fut le cas la semaine dernière, à Barcelone, pour la conférence sur l'eau de l'UPM, la réunion des 5+5 qui s'est tenue vendredi à Tunis s'est terminée en queue de poisson. Et cela pour ainsi dire la même raison : la situation au Moyen-Orient. Pour preuve, la rencontre s'est terminée sans que les ministres des Affaires étrangères des pays engagés dans le dialogue des 5+5 ne rendent publique, comme il est de coutume en pareil cas, une déclaration finale. Et pour cause : la Libye, qui préside actuellement la Ligue arabe, a contesté, selon une source proche de la réunion citée vendredi soir par l'AFP, la formulation d'un passage relatif au Proche-Orient.L'information a été d'ailleurs confirmée à demi-mot par le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner. « Nous avons très bien parlé politique. Il est normal de ne pas être d'accord tout le temps, mais là, nous étions vraiment très proches d'un accord complet à propos de ce qui se passe à Jérusalem et du conflit israélo-palestinien », a indiqué le diplomate français lors d'une déclaration faite à la presse, au moment de quitter la capitale tunisienne. Dans la difficulté de trouver un consensus sur la question, les ministres des Affaires étrangères des 5+5 se sont contentés d'appeler à la reprise des négociations entre Israëliens et Palestiniens et ont dénoncé la poursuite de la colonisation.« Nous avons demandé la reprise immédiate des négociations et exprimé notre inquiétude par rapport à la colonisation et à la situation dans Jérusalem-Est (Cisjordanie) », a déclaré le ministre espagnol Miguel Angel Moratinos, qui présidait la 8e réunion du forum avec son homologue tunisien, Kamel Morjane. « C'est un engagement positif pour faire avancer le processus de paix (...) et faire en sorte que la solution de deux Etats soit réalisable dans un avenir immédiat », a ajouté M. Moratinos, dont le pays prépare une relance du processus de paix à l'occasion d'un sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM) en juin à Barcelone. M. Morjane a fait savoir, pour sa part, que « le conflit du Proche-Orient a mobilisé une grande partie des échanges (') ».Si le conflit au Proche-Orient apparaît une nouvelle fois comme étant le principal obstacle à une réelle normalisation des relations euroméditerranéennes, il semble tout de même que les échanges entre les représentants des pays membres du dialogue des 5+5 ont été fructueux.Le fait notamment que la rencontre ait retenu l'idée de tenir un second sommet des chefs d'Etat à dix et d'élargir, à l'occasion de la prochaine session ministérielle qui aura lieu en Italie, le forum à de nouvelles compétences et à de nouveaux champs d'action prouve à tout le moins que la panne n'est pas générale, comme c'est le cas pour l'UPM. Quoi qu'il en soit, les ministres ont décidé de tenir une réunion ministérielle prochainement en Libye sur l'immigration, autre sujet à l'ordre du jour du forum, et affirmé leur volonté de servir de « moteur » pour l'émergence de l'UPM. Il est prévu aussi que l'Algérie accueille, les 25 et 26 avril prochains à Oran, une réunion des 5+5 sur l'environnement et les énergies renouvelables.Cette conférence fait suite à une initiative du gouvernement algérien, l'an dernier à Cordoue (Espagne). Les ministres ont également salué la proposition de l'Algérie d'accueillir une réunion d'experts du cadre 5+5 consacrée à la sécurité alimentaire. Par ailleurs, au chapitre de l'énergie et à l'initiative de la délégation algérienne, les ministres ont également décidé d'encourager « l'instauration de projets de partenariat à intérêts croisés garantissant la sécurité des approvisionnements pour les uns et la sécurité des débouchés pour les autres ».


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