Algérie

Dialogue Archs-Gouvernement



Une semaine décisive A deux semaines de la célébration du quatrième anniversaire de l?assassinat de Massinissa Guermah, le dialogue entre la délégation des archs et le chef du gouvernement traîne encore en longueur. Les discussions au sein de la commission de travail constituée entre les délégués et les conseillers du chef du gouvernement ont repris dimanche, avec à l?ordre du jour les revendications démocratiques et historiques. Selon certains membres de la délégation, le travail avance normalement et chaque jour la commission fait le point sur ce qui a été concrétisé ou non. Après avoir annoncé plusieurs engagements du chef du gouvernement concernant les réparations morales et matérielles dues aux victimes, ainsi que certains détails sur ce que l?Etat compte concéder à la Kabylie dans le cadre d?un plan de développement, la délégation menée par Belaïd Abrika a entrepris ces derniers jours les discussions sur des questions éminemment politiques. Interrogé hier sur l?avancée du dialogue, le porte-parole de la délégation, Belaïd Abrika, a simplement confirmé qu?au sein de la commission de travail ce sont les revendications démocratiques qui sont discutées. Sur l?application de ce qui a été déjà acquis, le délégué de Tizi Ouzou affirme que « ce sont des engagements de l?Etat et on attend qu?il les respecte ». Il nous informera, en outre, que des parents de martyrs ont reçu des convocations de la justice pour la réouverture des dossiers et la reprise des instructions. Si les délégués considèrent aujourd?hui que la question de tamazight est d?une certaine manière réglée, le chef du gouvernement ne s?est pas encore exprimé publiquement sur l?abandon ou non de l?option référendaire pour l?officialisation de la langue amazighe. Abrika et compagnie, qui ont mis fin au premier round de dialogue en 2004 à cause de l?intransigeance d?Ahmed Ouyahia sur cette question, estiment que le Pouvoir, en rappelant les archs à poursuivre le dialogue, aurait rectifié le tir « abandonnant implicitement » l?idée du référendum. Pour l?un des membres de la délégation, c?est le chef du gouvernement qui tranchera les questions politiques lors de la réunion de la commission de suivi prévue dans le courant de la semaine prochaine. Ce jour-là, les délégués sauront vraiment les points sur lesquels M. Ouyahia est prêt à céder, parce qu?en plus de tamazight le chapitre contient des revendications qui nécessitent une refonte totale du système politique, de l?organisation de l?Etat, de ses démembrements et surtout la levée de tous les obstacles à la pratique démocratique. Il est admis chez nombre d?observateurs que le gouvernement ou le Pouvoir d?une manière générale peut satisfaire toutes les revendications matérielles et financières ; quant aux revendications politiques, celles qui n?auront pas de répercussions sur ses propres fondements seront accordées, mais les autres il fera en sorte de les remettre à plus tard. Au niveau local, les délégués se sont attelés à mettre à exécution la question de la défiscalisation et les autres incidences, à l?exception de celle relative au départ des « indus élus ». Ainsi, plus d?un mois après le retrait des représentants du parti d?Ouyahia, les autres sont toujours en place. On avance chez certains délégués, avec plus ou moins de conviction, que le décret de dissolution des assemblées locales est sur le bureau du président de la République, qui le signera le 8 avril, à l?occasion du premier anniversaire de sa réélection. D?autres évoquent l?idée que le président de la République saisira l?occasion de la célébration du quatrième anniversaire du printemps noir pour annoncer toutes les décisions concernant le règlement de la crise de Kabylie.


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