Algérie

Diafat : «Effacement des dettes de 250 entreprises défaillantes»



Soutenir financièrement les petites et moyennes entreprises (PME) encore actives et les aider à s'adapter aux nouvelles conditions du marché national figurent parmi le plan de priorités du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des micro-entreprises, Nassim Diafat, qui a fait état de près de «11 000 micro-entreprises» en défaillance à l'échelle nationale.La situation financière de ces entreprises sera examinée cas par cas, selon lui, et devront bénéficier des différentes mesures de soutien prises par le Gouvernement à travers, l'intervention, entre autres, du fonds national de la garantie relevant de l'Agence nationale d'appui au développement de l'entreprenariat (Anade). Ce dernier a évalué «la semaine passée, plus de 500 dossiers introduits en vue de l'effacement des dettes des entreprises défaillantes n'ayant pas pu honorer leurs créances», a soutenu M. Diafat, ajoutant que suite à cette évaluation, «il a été décidé l'effacement des créances de 250 dossiers de ces entreprises alors que plus de 230 dossiers ont été différés et 6 autres ont été rejetés», a-t-il précisé, avant-hier, depuis Tissemssilt où il a effectué une visite de travail et d'inspection. Dans l'objectif de redresser durablement et rapidement l'économie nationale et adopter un nouveau modèle économique à l'horizon 2024, le Gouvernement ne lésine plus sur les moyens financiers, matériels et humains dans sa nouvelle quête.
L'innovation et le développement de l'auto- entrepreneuriat sont clairement aux yeux des autorités un des fers de lance de la nouvelle politique économique gouvernementale, qui comprend, également, le Plan national pour la jeunesse. Le but serait de faire toute la lumière sur les capacités des jeunes porteurs de projets et jeunes entrepreneurs à contribuer efficacement à la vie économique et s'impliquer dans le développement de tous les domaines productifs. Dès lors que le Gouvernement ait lâché le mot «relancer», il avait, d'ores et déjà, mobilisé les moyens nécessaires, pour une première phase, d'étude et de recherche, surtout, d'évaluation de la situation épidémiologique dans le pays et ses répercussions sur les petites et moyennes entreprises fragilisées par le manque de perspectives et de visibilité. Durant cette phase, les autorités avaient décidé de mettre en place une série de mesures pour les aider à dépasser cette crise, et les restructurer selon leur niveau de performance, de résistance et de viabilité dans un climat de plus en plus hostile. Parmi les décisions prises dans le cadre de soutien des PME, l'effacement des dettes de celles dont la trésorerie est incapable de respecter ses engagements financiers.
Cette décision a été prise après plusieurs séances de consultations entre les pouvoirs publics et les banques. Il est revenu, lors de son point de presse, organisé en marge de son déplacement, sur les motivations et les objectifs de son département dans la redynamisation de ces PME, rappelant que «la stratégie prônée par son département ministériel est basée sur le travail avec les différents secteurs y compris au niveau des wilayas, visant essentiellement à créer l'émulation et l'encouragement des jeunes à créer leur propres micro-entreprises et à participer au développement économique durable». C'est-à-dire aider les entreprises (PME-TPE) à faire face aux effets de la crise de la Covid-19 et profiter de la nouvelle opportunité offerte par l'Etat pour relancer et poursuivre les activités (artisanale, commerciale ou industrielle) des entreprises créées dans le cadre de l'ancien dispositif d'aide à l'emploi de jeune (Ansej), devenu l'Anade. Depuis des mois, M. Diafat ?uvre pour réadapter les entreprises aux bases de la reprise et atténuer les pertes d'emplois.
Le Plan d'aide lancé par les autorités s'étend à tous les domaines d'activités et à toutes les régions du pays. C'est l'objet de son Plan de relance économique : impliquer toute la population de la reconstruction d'une économie solide et résiliente. Ce qui explique l'intérêt porté au développement urgent des zones d'ombre, rurales et montagneuses. Cette question a, d'ailleurs, été évoquée par le ministre qui a déclaré, sur place, que «les besoins de ces agglomérations secondaires rurales ont été identifiés et concernent notamment la création de micro- entreprises et ce, en fonction des moyens dont disposent ces zones enclavées». La wilaya de Tissemsilt est connue pour son important potentiel agricole à valoriser et à encourager par des initiatives jeunes et prometteuses.
«Les cadres du dispositif de l'Agence nationale d'appui au développement de l'entreprenariat (Anade) ont effectué, en six mois, des sorties sur site au niveau de 7.000 zones d'ombre réparties à travers le pays», a indiqué M. Diafat. Le ministre a affirmé, sur place, que l'aide proposée aux entreprises est portée sur les problèmes spécifiques auxquels elles se confrontent dans une conjoncture assez particulière qui a impacté l'emploi, la productivité et les finances des micro-entreprises. Il a évoqué les efforts entrepris de manière à encourager et accroître la synergie entre les différentes activités. Commentant la grève des travailleurs de l'Anade, il a assuré que «tous les droits des travailleurs de l'Agence seront pris en compte et ce, conformément aux textes de loi. Notre département ministériel demeure ouvert au dialogue avec le syndicat de cet organe».


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