Algérie

Diabétiques, hypertendus'et Ramadhan : Confluence aux urgences de médecine



Diabétiques, hypertendus'et Ramadhan : Confluence aux urgences de médecine
Un grand nombre de malades atteints de diabète et d'hypertension ont afflué, de jour comme de nuit, aux pavillons des urgences (PU) de médecine durant ce mois sacré. La raison ' «Même s'il est vrai que le protocole thérapeutique change durant le mois de ramadhan en ce sens que le diabétique est amené à  prendre ses médicaments au f'tour et au s'hour, il n'en demeure pas moins que le vrai problème se pose au niveau du régime alimentaire», révèle Dr Messaoudi du service de réanimation de l'hôpital Mustapha Pacha à  Alger. Et d'expliquer : «Il est clair qu'un diabétique ne reconduira pas son régime alimentaire à  la rupture du jeûne de peur de tomber dans l'hypoglycémie. Il consommera, dès lors, beaucoup de sucreries à  même de leur faire tomber dans le cas contraire à  savoir l'hyperglycémie. Et quand on sait que celle-ci est nocive…». Il faut savoir qu'au niveau des urgences, on ne suit pas le malade. C'est au médecin traitant qu'incombe, en effet, cette responsabilité, notamment de lui dire de jeûner ou pas. «Beaucoup d'hypoglycémiques se rendent aux urgences dans la journée à  cause du jeûne qui les prive de collation. Un diabétique sous insuline ne doit en aucun jeûner. Par contre, celui qui prend des comprimés ou des cachets peut observer le jeûne sur autorisation de son médecin traitant», indique Dr Messaoudi. Et d'ajouter : «Il y a des patients qui sont disciplinés et qui savent, par conséquent, gérer leur maladie. D'autres non. Quand bien même ils suivent les directives sur le moment, mais une fois sortis de l'hôpital, ils reprennent leurs bonnes vieilles habitudes.Pour tout vous dire, il n'y a pas de culture de santé dans notre pays». Le cas des hypertendus qui se rendent également aux pavillons des urgences de médecine résulte davantage des conditions quelque peu difficiles qui entourent le ramadhan. «La tension monte avec le stress de la journée qui s'allonge et de la chaleur suffocante», explique le médecin réanimateur. En dehors de ces deux cas de figure (diabétiques-hypertendus), nous rencontrons, suivant les propos du médecin, les colopathes qui viennent consulter aux urgences parce que souvent ils mangent trop d'où le problème de digestion qui se pose.«Il faut fractionner les repas», préconise-t-il. Il y a, enfin, les cardiopathes et les asthmatiques qui consultent aux urgences à  cause des grandes chaleurs de l'été. «Tous ces malades se rendent aux urgences de médecine tout au long de l'année. Mais il y a exacerbation du phénomène des consultations durant le mois sacré du ramadhan», conclut le médecin réanimateur.


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