Algérie

Diabète, Ramadhan et bandelettes



Diabète, Ramadhan et bandelettes
Pour les médecins traitants de la CNAS, c'est le Ramadhan qui est redouté avec les complications aiguës comme l'hypoglycémie, le coma et même des risques d'AVC.La prévention des complications du diabète durant le mois de Ramadhan avec un nécessaire accompagnement des malades et des assurés va donner lieu à une campagne de sensibilisation qui s'étale du 30 mai au 5 juillet 2016. C'est ce qui a été expliqué en détail, mardi, par le directeur général de la CNAS d'Oran, Lotfi Mesli, en présence du professeur Belhadj, diabétologue du service de médecine interne à l'EHU. Ce dernier livrera en préambule les "vrais" chiffres du nombre de diabétiques en Algérie qui seraient de 2,5 millions d'individus, avec les plus de 65 ans qui représentent 25%.Pour les enfants, les statistiques montrent qu'il y aurait également 25 enfants pour 100 000 malades de moins de 15 ans, atteints de diabète, alors que pour 2015, la CNAS avait enregistré, pour la wilaya d'Oran, 1463 nouveaux diabétiques. C'est le diabète de type 2 qui est le plus courant dans 85 à 90% des cas, et seulement 10% des insulino-dépendants, mais pour les médecins traitants de la CNAS, c'est le Ramadhan qui est redouté avec les complications aiguës comme l'hypoglycémie, le coma et même des risques d'AVC, comme expliqué par le professeur Belhadj. De même pour Dr Ouslim de la Maison du diabétique, "la période du Ramadhan est cruciale pour les diabétiques, et même s'ils savent qu'ils ne peuvent pas jeûner, certains vont le faire et tenter de modifier de leur propre chef la prise des médicaments, ce qui est risqué", avons-nous entendu. Pour nos interlocuteurs, ces comportements existent aussi en raison du regard la société. Les médecins sont donc tenus d'accompagner leurs malades, et des consultations bien avant ce mois sont conseillées pour adapter les traitements à ceux qui voudront observer le jeûne en dépit de tout. De son côté, la CNAS a prévu des supports d'information dans toutes ses agences et chez les médecins conventionnés. Sur un autre plan, il a encore été question de la limitation d'une boîte de bandelettes par trimestre.Une décision, dira le DG de la CNAS, qui a été prise par le ministère de la Santé, d'autant que selon les normes de l'OMS ce sont 200 bandelettes par mois qui doivent être utilisées seulement et 4 glycémies par semaine. "Nous sommes dans ces normes, et il faut savoir que malheureusement il y avait trop d'abus." Le coût des bandelettes remboursées revenant plus cher que l'insuline, ces abus sont aussi provoqués et encouragés par des pharmaciens, des médecins traitants jouant le jeu mercantile des laboratoires pour bénéficier de bonus.D. LOUKIL


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