Algérie

Dhous (Tizi-Gheniff) : menace sur la santé publique


Les eaux usées de la commune, dont la superficie urbanisée ne cesse d'augmenter au fil des années, sont déversées dans un oued traversant plusieurs villages.La municipalité de Tizi-Gheniff est au bord d'une catastrophe écologique et sanitaire. La commune souffre d'un manque criant en infrastructures de traitement des eaux usées. Elle risque de faire face à une sérieuse catastrophe écologique si aucune mesure n'est décidée avant qu'il ne soit trop tard. Les eaux usées de la commune, dont la superficie urbanisée ne cesse d'augmenter au fil des années, sont déversées dans un oued traversant plusieurs villages, sans que les autorités ne se soucient du danger auquel sont confrontés. Les villageois s'alarment. A l'approche de la saison des grandes chaleurs, le risque est double ; déficit hydrique suite à la contamination des puits alimentant les villages en eau potable et des odeurs nauséabondes qui menacent la santé des villageois.
Ces derniers se sont réunis, hier, afin d'examiner les actions à entreprendre à même de faire aboutir le discours revendicatif, anéanti par la passivité des administrations en charge de ces questions. La direction de l'hydraulique de la wilaya de Tizi-Ouzou, sollicitée afin de solutionner ce casse-tête qui traîne depuis plus d'une année déjà lamentablement le pied, accuse toujours le silence face aux doléances des citoyens. La situation n'a cessé depuis de se détériorer ; des équipes de laborantins ont confirmé la dangereuse toxicité des puits alimentant les villages en eau potable, la vie autour du oued transportant 80% des déchets de la commune est devenue insoutenable, les champs désertés par les agriculteurs?etc.
Depuis leur dernière rencontre avec l'ex-directeur de l'hydraulique de Tizi-Ouzou, appelé pour d'autres fonctions au ministère des Ressources en eau, les représentants des villageois étaient confrontés depuis à l'incapacité d'une chaise vide, autrement à des intérimaires dont la marge de man?uvre s'avère trop maigre. C'est ainsi que l'oued de Dhous est devenu au fil des années un immense déversoir d'eaux usées, contaminant les nappes phréatiques et provoquant diverses maladies respiratoires et d'allergies chez les villageois. Ni le projet d'une station d'épuration n'a été validée, encore moins celui de bassins de filtrage et de canalisations n'a été concrétisée ; les habitants de Dhous et de Sanana (Tizi-Gheniff) ne savent plus où se donner la tête.
D'autant plus que les autorités locales jugent, d'après les villageois, que le problème relève désormais de la seule compétence des instances de wilaya. Même si les habitants ne comptent se retirer de sitôt sur l'Aventin, la situation appelle la conscience collective car elle tend pour devenir un vrai casse-tête de santé publique. Les premières affections cutanées, respiratoires et autres ont été déjà détectées chez les habitants. D'autres plus graves risquent de faire apparition à l'arrivée de la saison estivale si aucune décision n'est prise. Les autorités locales et de wilaya sont mises devant leurs responsabilités.
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