Algérie

Devoir de signalement



L'affaire de l'enregistrement sonore est rentrée dans sa phase décisive. Elle est entre les mains des juridictions compétentes qui vont lui donner les suites qu'elle mérite. Elle aborde une phase capitale.Celle de dévoiler tous les noms des individus impliqués dans ce scandale qui a éclaboussé, une fois de plus, le football algérien. A priori, il y aurait de nombreuses pistes et ramifications que l'appareil judiciaire aura le loisir de mettre au jour en remontant toute la filière. Ce qui importe, c'est d'identifier tous les acteurs qui sont impliqués dans cette affaire de manière directe, mais aussi indirecte. Ce second volet est tout aussi important que le premier.
Y a-t-il eu des personnes et des individus qui étaient au courant de cette affaire avant qu'elle n'éclate et qui l'ont couverte par leur silence complice ' Si la réponse est oui, l'affaire prendra une autre tournure et accréditera la thèse que nous sommes en présence d'un vaste scandale qui ébranlera le football algérien si, bien sûr, l'enquête aboutirait à cette conclusion. Il faut espérer que ce scénario ne se confirme pas.
Ce serait un coup d'arrêt mortel pour le football algérien. Depuis le passage de Fahd Halfaya, directeur général de l'ES Sétif, Nassim Saâdaoui, et des présidents du CABB Arréridj, Anis Benhamadi, et de l'US Biskra, Fares Benaïssa, devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), des langues ont commencé à se délier et affirmer que beaucoup d'acteurs du ballon rond étaient au courant de cette affaire dès le mois de mars 2020.
Si cela se confirme, et qui mieux que la justice peut le faire, le dossier prendrait une autre tournure. Surtout, si les acteurs qui auraient été mis au parfum dès le printemps dernier seraient des officiels du football. Ils tomberaient sous le coup de plusieurs articles du code d'éthique de la FAF et de la FIFA, plus particulièrement l'article 2 (champ d'application), l'article 15 (devoir de loyauté) et surtout les articles 17 (devoir de signalement) et 18 (devoir de coopération).
Tout officiel du football informé d'une infraction aux dispositions du présent code doit le signaler par écrit au président de la chambre d'instruction de la commission d'éthique.
Ce chapitre est un des volets les plus importants de cette affaire. Tout officiel, quel que soit son rang dans la hiérarchie du football, est tenu par l'obligation du devoir de signalement. C'est lorsque toute la filière sera remontée, tout mis à plat que le football algérien pourra amorcer son redressement expurgé des visages qui ont souillé son image.


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