Devises : L'euro recule après l'emploi US, l'opération grecque ne rassure pas

L'euro creusait nettement ses pertes en fin de semaine face à un dollar revigoré par un rapport encourageant sur l'emploi américain, dans un marché que le succès du plan de réduction de la dette grecque n'a pas suffi à rassurer sur les perspectives de la zone euro. Peu avant la clôture, l'euro valait 1,3115 dollar contre 1,3274 dollar la veille à la même heure. L'euro restait en baisse face à la monnaie japonaise à 108,14 yens contre 108,28 yens la veille. Le dollar renforçait ses gains face à la devise nippone à 82,46 yens contre 81,56 yens la veille après être monté à la mi-journée à 82,52 yens, un sommet depuis avril 2011. La livre britannique montait face à l'euro à 83,56 pence pour un euro mais baissait face au billet vert à 1,5689 dollar. La devise helvétique était stable face à l'euro à 1,2058 franc pour un euro mais perdait du terrain face au billet vert à 0,9197 franc pour un dollar. L'once d'or a fini à 1687,50 dollars au fixing du soir, contre 1690 dollars la veille. La monnaie chinoise a terminé à 6,3113 yuans pour un dollar contre 6,3164 yuans la veille. La monnaie unique européenne accentuait sensiblement son repli face à un dollar stimulé par des statistiques bien meilleures qu'attendu sur le marché de l'emploi aux Etats-Unis, considéré comme un baromètre de la vigueur de la première économie mondiale. Selon le rapport mensuel du département du Travail publié, avant-hier, le pays a créé 227 000 emplois de plus qu'il n'en supprimait en février, bien plus qu'attendu par les analystes, même si le taux de chômage est resté à 8,3%. "Ce rapport très encourageant", en mettant en avant l'embellie de la reprise économique, "réduit singulièrement les chances de nouveaux coups de pouce de la Réserve fédérale américaine (Fed)", qui se traduisent par des injections de liquidités affaiblissant le billet vert, observait Christopher Vecchio, analyste de DailyFX. L'euro continuait de son côté de pâtir des inquiétudes sur les perspectives de la zone euro que le succès de la restructuration de la dette grecque n'arrivait pas à dissiper.