L'euro se maintenait en hausse face au dollar en fin de semaine, le marché digérant l'annonce d'un accord de l'Eurogroupe sur le renforcement du fonds de secours financier de la zone euro afin de se protéger d'une contagion de la crise qui secoue la région. En fin d'échanges électroniques, l'euro valait 1,3327 dollar contre 1,3301 dollar la veille à la même heure. L'euro gagnait un peu de terrain face à la devise nippone, à 109,80 yens contre 109,64 yens la veille. Le dollar se stabilisait face au yen, à 82,39 yens contre 82,42 yens la veille. La livre britannique restait presque stable face à l'euro, à 83,34 pence, et progressait face au billet vert, à 1,5990 dollar, après être montée à 1,6037 dollar à la mi-séance, un plus haut depuis mi-novembre. La devise helvétique progressait face à l'euro, à 1,2037 franc pour un euro, comme face au billet vert, à 0,9032 franc pour un dollar. Le yuan chinois a fini à 6,2985 yuans pour un dollar contre 6,3064 yuans la veille. Réunis à Copenhague, les ministres des Finances des 17 pays membres de la zone euro ont décidé de relever à 800 milliards d'euros "au total" leur "pare-feu" visant à protéger durablement les pays fragiles, a déclaré la ministre autrichienne des Finances, Maria Fekter, en marge de la rencontre. Les pays de la zone euro étaient sous la pression du Fonds monétaire international (FMI) et des pays émergents du G20 qui en ont fait une condition pour envisager toute augmentation de leur propre soutien à l'Union monétaire. Le pare-feu prendra en compte les 500 milliards d'euros du Mécanisme européen de stabilité (MES), auxquels s'ajouteront des prêts déjà octroyés ou promis par l'Europe aux pays en difficultés, en provenance de différentes enveloppes: Fonds européen de stabilité financière (FESF), prêts bilatéraux et enveloppe de l'Union européenne (UE). Cependant, cette nouvelle ne permettait pas à l'euro d'accentuer ses gains, de nombreux observateurs restant sceptiques quant à son efficacité en cas de demande d'aide en provenance d'Espagne ou d'Italie, deux poids lourds de l'économie européenne. "Ce soi-disant +pare-feu+ est aussi efficace qu'un pare-feu en chocolat", estimait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets. "Pour faire court, tant que les responsables européens ne se seront pas mobilisés pour mettre en place un pare-feu d'au moins 1000 milliards d'euros, des doutes persisteront sur leur capacité à empêcher une contagion" de la crise, prévenait l'analyste. En effet, "les faiblesses fondamentales de l'économie européenne étant trop grandes, les attentes sur le montant nécessaire du mécanisme de sauvetage relèvent de l'utopie", notaient les analystes de Commerzbank. L'Espagne était d'ailleurs au coeur des préoccupations des cambistes au lendemain d'une grève générale en Espagne contre les mesures d'austérité gouvernementales visant à enrayer un déficit budgétaire galopant. Des centaines de milliers de manifestants ont ainsi déferlé jeudi dans les rues espagnoles, en soutien à la grève générale, provoquant notamment des affrontements violents avec les forces de l'ordre à Barcelone. Le gouvernement espagnol a approuvé cette semaine son projet de budget pour 2012, qui prévoit "plus de 27 milliards d'euros" d'économies et de nouvelles recettes, notamment via le gel des salaires des fonctionnaires et une baisse des budgets des ministères.
Posté Le : 02/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ilyas A
Source : www.lemaghrebdz.com