Algérie

Devises étrangères dans les banques commerciales en 2009 : Laksaci dément la décote des placements algériens



Le gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci, a démenti jeudi à Alger les informations selon lesquelles les placements de l'Algérie en devises étrangères ont subi une importante décote en 2009, du fait de la crise financière internationale. Interrogé par l'APS sur cette éventuelle décote qui a poussé la banque centrale algérienne à transférer ses placements mis dans des banques commerciales vers des banques centrales sous formes de titres souverains, M. Laksaci a répondu que ce transfert a été seulement ''motivé par des besoins de rendement''. M. Laksaci s'exprimait à l'issue de la présentation du rapport semestriel sur les tendances monétaires et financières de l'Algérie. Selon lui, les titres souverains étaient devenus plus rémunérateurs à partir du quatrième trimestre de 2007, citant en cela la réserve fédérale américaine qui a relevé son taux rémunérateur à partir de 2008. Il explique également que ce transfert, dicté par ce besoin d'engranger des rendements meilleurs, a été opéré bien avant que les risques bancaires n'apparaissent sur les marchés financiers. «Ce n'est pas à cause des risques bancaires qu'on avait transféré ces placements puisqu'ils ne s'étaient pas (les risques bancaires) encore matérialisés, mais plutôt à cause du rendement», a affirmé le gouverneur de la Banque d'Algérie. En plus, ''les placements dans les banques commerciales sont des placements à court terme ne dépassant pas les trois mois, qui de surcroît ne sont pas côtés sur le marché financier à l'instar des titres souverains'', a dit en substance M. Laksaci. Le taux des dépôts de l'Algérie au niveau des banques commerciales avait été considérablement réduit, et ne représentait vers la fin 2010 que 2% du total des réserves de changes, avait révélé en octobre 2010 M. Laksaci à l'Assemblée populaire nationale (APN). Il avait alors expliqué que cette politique a été adoptée par les banques centrales à travers le monde qui ont réduit leurs dépôts au niveau des banques commerciales de 20 à 10% afin d'éviter tout risque. Toujours sur les placements des réserves de changes, M. Laksaci a écarté une éventuelle exposition des placements algériens dans les banques européennes aux risques de la dette souveraine dans la zone euro. Les réserves de l'Algérie en Europe ne courent aucun risque « puisqu'elles sont placées dans des titres souverains les moins risqués», affirme également M. Laksaci.




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