Devises

L'euro se stabilisait lundi face au dollar dans un marché inquiet de la chute des prix du pétrole et s'apprêtant à vivre une semaine chargée en événements économiques et politiques en zone euro et aux Etats-Unis. Vers 07H00 GMT (08H00 HEC), la monnaie unique européenne valait 1,2452 USD, contre 1,2455 USD vendredi à 22H00 GMT.La devise européenne reculait face à la monnaie nippone, à 147,39 JPY contre 147,99 JPY vendredi.Le dollar reculait aussi face à la devise japonaise, à 118,37 JPY contre 118,81 JPY en fin de semaine.Face à la surabondance de l'offre mondiale en or noir en raison de perspectives de demande peu vigoureuses, les cours du pétrole continuaient à baisser lundi, après avoir plongé vendredi à des niveaux plus vus depuis cinq ans et demi.Les prix du brut coté à New York, le WTI, ont trébuché vendredi sous les 58 USD. Le baril a perdu près de la moitié (46%) de sa valeur depuis son dernier pic de la mi-juin.Les cours ont subi coup sur coup la réduction annoncée vendredi des prévisions de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) pour la demande mondiale en 2015 et les déclarations dimanche du secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Abdallah al-Badri, imputant la chute des prix à la "spéculation" et non à un problème d'offre excédentaire.Le dollar a été pénalisé vendredi par la baisse des rendements des bons du Trésor américain à long terme, lesquels sont tombés jusqu'à 2,083%, leur plus bas niveau depuis la mi-octobre.Des rendements obligataires moins élevés dans un pays tendent à rendre sa monnaie moins intéressante pour les investisseurs.De plus, les prix à la production ont reculé légèrement plus que prévu aux Etats-Unis en novembre, en raison notamment de la baisse des prix de l'énergie.Dans ce contexte, les investisseurs vont guetter la prochaine réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, les 16 et 17 décembre, à la recherche d'indices sur le calendrier d'un resserrement monétaire.Ils suivront aussi le 17 décembre les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis.De son côté, l'euro restait pénalisé par des chiffres peu encourageants sur l'activité économique européenne.La production industrielle en zone euro a progressé de seulement 0,1% en octobre, après une croissance de 0,5% en septembre (chiffre révisé), alors que les analystes tablaient sur une progression de 0,2%.Cependant, la dégradation vendredi soir de la note de la France par l'agence de notation Fitch Ratings, de "AA+" à "AA", en raison notamment du dérapage budgétaire du pays, n'a pas fait bouger le marché, peu surpris par cette décision.Les investisseurs guetteront mardi le baromètre ZEW de la confiance des milieux financiers en Allemagne et mercredi les chiffres de l'inflation en zone euro pour le mois de novembre.Ils surveilleront le même jour le premier tour, avancé de deux mois, de l'élection présidentielle en Grèce.Le Parlement grec doit voter cette semaine pour désigner le futur président de la République. En cas d'échec du candidat du gouvernement, des élections législatives anticipées devront être organisées, pour lesquelles la gauche radicale est donnée favorite.Vers 07H00 GMT, la livre sterling montait légèrement face à la monnaie unique européenne, à 79,15 pence pour un euro, et face au dollar, à 1,5732 USD pour une livre.Le franc se stabilisait face à l'euro, à 1,2011 CHF pour un euro, et reculait très légèrement face au billet vert, à 0,9645 CHF pour un dollar.