Algérie

Déversement des eaux usées sur des périmètres agricoles



55 ha, entre terres nues et oliveraies, dévastés Le président de la Chambre de l’Agriculture de la Wilaya d’Oran, Mohamed Mansouri vient de tirer la sonnette d’alarme sur la situation des déversements des eaux usées sur les exploitations agricoles. Une situation qui tient en haleine le monde rural et qui touche aujourd’hui près de 55 ha entre terres nues, oliveraies et autres cultures inventoriées en quatre grands points noirs. Selon le président de la Chambre de l’agriculture de la wilaya d’Oran qui a inventorié les dégâts, la situation est plutôt préoccupante au niveau des communes de Aïn Bya, Sidi Chami, El Braya et Aïn El Beïda avec tout ce que cela suppose comme risques sur la santé publique et l’environnement. «La situation nécessite des mesures d’urgence pour en finir avec ces différents points noirs. Il faut aller sur place à Aïn Bya pour constater l’ampleur des dégâts. Des dégâts qui sont loin d’être écartés aujourd’hui, notamment au niveau de l’EAC n°4 Benchohra où les eaux usées ont touché cette exploitation agricole sur un périmètre de 10 ha d’oliveraies, malgré nos appels au secours. Les risques sur la santé humaine et l’environnement sont toujours pesants dans cette commune qui recense un autre point noir au niveau de l’EAI Hadj Belghachem où 4 autres hectares d’oliveraies ont été touchées par les eaux usées», soutient notre interlocuteur qui met en avant la vulnérabilité de ces espaces agricoles. Entre les communes de Sidi Chami et El Braya, non loin de la station de refoulement, c’est pratiquement le même sinistre, s’écrie t-il, avec son spectacle de désolation et de pertes et malheureusement ce sont les fellahs qui paient comme toujours les frais du laxisme des gestionnaires locaux et de l’inertie des services en charge de l’assainissement. M. Mansouri qui joue carte sur table, estime à plus de 4 ha de dégâts au niveau de la seule EAC n°7 (ex-Das Medjoubi) dans la commune de Sidi Chami et à 3 hectares au niveau de l’EAI, Madani Yamina, à El Braya, complètement inondés par les eaux usées. C’est pratiquement toute une zone agricole équidistante entre El Braya et Sidi Chami qui est touchée par le débordement des eaux usées. La situation est encore plus douloureuse lorsqu’on apprend que ce passage est devenu une zone à risques, comme le dit le président de la Chambre de l’agriculture qui précise que le mercredi 19 mars 2008, deux accidents mortels ont eu lieu à cet endroit, à cause d’une glissade. Ce passage est emprunté aujourd’hui à cause des travaux effectués sur la voie Tlélat-El Kerma. Le sinistre touche également de nombreuses terres agricoles situées au niveau du douar Aïn El Beïda (Es Sénia), principalement l’EAC Boumedal Slimane qui dépérit à cause d’une canalisation défectueuse. Même constat à El Hassi (Coca cola) où tout un verger est envahi par des eaux usées. Une satisfaction cependant dans la commune de Boutlélis, où l’on apprend un dénouement favorable à l’agriculture, réduisant ainsi la tension des agriculteurs, comme le soutient notre interlocuteur qui précise qu’un agriculteur de la région a été indemnisé par la Station de déminéralisation de Brédéah. Mieux, le problème de rejets des eaux chargées de sel qui se posait depuis quelques temps a été pris en charge totalement par l’ONA qui vient de réparer la canalisation défectueuse. Ce point noir était considéré par les agriculteurs comme étant le plus manifeste avec ces débordements itératifs de ces rejets et qui risquent de créer un sérieux problème de santé publique. Safi Z.


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