Algérie

Déversement d'eaux usées dans le lac de Réghaïa



Déversement d'eaux usées dans le lac de Réghaïa
Les associations, les établissements scolaires et les groupes de visiteurs organisés peuvent s'y rendre.Le centre cynégétique de Réghaïa, connu du grand public par le lac qui se trouve dans la même localité, n'a jamais fermé ses portes aux visiteurs, d'après son directeur Bou Messaoud Abdelghani.«Le centre est ouvert depuis toujours aux associations, aux établissements scolaires et à tous les groupes de visiteurs organisés», affirme-t-il. «Le centre cynégétique n'est pas un jardin public. C'est une institution étatique qui est régie par des textes de loi, qui plus est il s'agit d'une zone humide classée au niveau international. La vocation première du centre est purement scientifique. On y fait de la recherche et on y mène également des actions de sensibilisation et d'éducation environnementale», poursuit-il. L'équilibre écologique dans cette zone, déjà marquée par une pollution industrielle dégradante, s'avère très fragile. Le centre cynégétique ne fait réellement que 30 hectares de superficie.La zone humide rattachée au centre s'étend sur une superficie de 842 ha. Le plan d'eau du lac fait 75 ha. «En dehors des 30 ha qui délimitent le périmètre du centre, les autres parties de la zone humide peuvent être exploitées dans le domaine de la villégiature destinée à un public large et éclectique. Les autres rives du lac et la plage d'El Kadous s'y prêtent amplement», explique-t-il. Eu égard à la spécificité de la zone, son ouverture au grand public ne peut se faire que par une démarche étudiée, le travail ayant trait au suivi et au dénombrement ornithologique s'en trouverait assurément altéré. «On est face à une zone considérée comme un laboratoire à ciel ouvert, qu'il convient de protéger», dira notre interlocuteur.Rappelons que la zone humide de Réghaïa a été classée en 2002 site Ramsar, elle se trouve à cheval entre deux communes, Réghaïa et Heuraoua, elle est à 30 km à l'est du centre d'Alger et à 14 km de la ville de Boumerdès. Le lac de Réghaïa correspond à l'estuaire de l'oued de Réghaïa dont l'embouchure est barrée par un cordon dunaire. Aujourd'hui, ces dunes sont doublées à quelque 600 m en amont d'une digue artificielle qui retient un lac permanent.Cependant, cette configuration agencée est fragilisée par l'installation sur la colline qui surplombe le lac de baraques formant un bidonville aux allures tentaculaires. Les occupants de ces mansardes, peu soucieux de l'environnement, laissent s'écouler librement des rigoles d'eaux usées, qui finissent leur cheminement carrément dans le lac. D'autres habitants, peu enclins également à la sauvegarde de l'environnement, jettent leurs déchets en pleine nature. Les autorités de la wilaya sont appelées à prendre en charge le relogement de ces familles, car c'est une question de pérennité pour la zone humide. Tant que ces bidonvilles existeront, on ne pourra pas parler de sauvegarde du lac et de ces alentours.




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