Devenir une équipe volontaire, déterminée et compétitive La nouvelle dimension à laquelle aspire la sélection nationale

Photo : Riad
Par Adel Bounaceur
Le match tant attendu sera disputé aujourd'hui à partir de 20 h30 au stade du 5-Juillet du complexe Mohamed-Boudiaf. A quelques heures du match, les Fennecs d'Algérie et les Fauves de la Centrafrique se défient, promettent et se préparent. Chacune des équipes espère la victoire. Les poulains du Bosnien Vahid Hallilhodzic restent confiants. Le public doit faire un déplacement massif au stade pour les pousser à l'objectif. Retrouvailles entre deux équipes qui étaient restées sur un match nuls (1-1, 0-0) à Bangui et à Dar Essalem. Match important pour les deux équipes ! Les Verts jouent un match de réhabilitation alors que les Centrafricains visent le seul ticket de la CAN 2012, si précieux. Dans quel camp ira la victoire 'Le verdict de la confrontation d'aujourd'hui pourra déjà orienter le coach de la sélection algérienne Hallilhodzic. Ce match est très attendu par tout un peuple. Habitués à des contre-performances depuis le début des éliminatoires de la CAN 2012, Bouguerra et les siens savent que la partie ne sera pas du tout aisée. Il est vrai que les renommés ne sont pas les mêmes. Il est aussi vrai que ce ne sont pas les noms qui jouent au football. Les Fennecs ont toujours prouvé qu'ils peuvent surmonter les milles difficultés pour offrir à un public friand de gloire, la victoire attendue. Cette bravoure, on l'a sentie face à l'Egypte et la Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, il va falloir déjouer tous les pronostics, car le mur défensif des Fauves sera des plus rigides. Il va falloir surveiller la rapidité des contres que provoqueront les Kassai, Boutou, Lignanzi, Enza, Yamissi, Manga et autres. La panique, même en période de menaces, doit être bannie. Le peuple sera derrière pour soutenir les efforts de ces vaillants ambassadeurs d'un football qui se construit. Il ne doit pas y avoir de la place au rêve sur le terrain. On espère que Djebbour, Ghezzal et Matmour seront une fois encore illuminés pour servir les ballons justes, les bons ballons à tout autre attaquant pour une conclusion victorieuse devant les buts des Centrafricains. Point de peur, toujours l'humilité et la cohésion, et le grand public du stade du 5-Juillet pourra ovationner ces braves Fennecs à la fin des 90 mn. On attend le bon galop des Algériens. Rien n'est impossible. Il suffit de croire, de jouer sans complexe et d'être réaliste devant les buts pour un après-midi plein de bonheur.Car, au point où nous en sommes aujourd'hui, on ne pense pas qu'on devrait jouer pour jouer ou changer les joueurs uniquement pour changer. Mais plutôt et surtout pour se construire à travers de nouvelles bases de jeu fondées tout particulièrement sur les dispositions naturelles des joueurs. C'est clair, c'est net et c'est précis : avant qu'il n'y ait une équipe, des joueurs et un staff technique sur le terrain, il devrait y avoir surtout des conditions et un environnement pouvant assurer les meilleures conditions de jouer et de s'exprimer. Rassembler les deux bouts tout en ayant le courage et la volonté de refuser les issues faciles et de courte durée.Il faut dire que l'équipe d'Algérie est aussi «coupable» d'avoir trop longtemps refusé de regarder ses véritables problèmes bien en face quand elle ne s'en saisissait pas comme un élément majeur. Ici et là, on ne peut se retenir de regarder le gâchis de tant d'années. On ne peut non plus s'interdire de penser au temps perdu dans les illusions. Mais, en même temps, on ne cesse d'entrevoir les signes de l'espérance et de l'espoir. Saura-t-on un jour réussir ce qui n'a pas été réussi jusqu'ici ' L'EN n'a rien de moins que les autres équipes qui ont su comment évoluer. Mais pour pouvoir s'imposer, elle va devoir inventer beaucoup plus et il serait bon qu'elle installe une autorité fondée sur l'affirmation d'un tempérament et sur un capital confiance. Elle ne saurait pour ainsi dire se contenter d'intégrer les contraintes des épreuves auxquelles elle est appelée à faire face. Mais aussi et surtout de les devancer et de s'en protéger même.