Le pétrole est une énergie non renouvelable, l'Algérie, comme les autres pays en disposant, s'achemine vers l'épuisement de ses ressources. L'après pétrole est déjà réfléchi mais le terrain dit autre chose, puisqu'on continue à investir plus dans le pétrole au détriment d'autres secteurs dont les ressources sont renouvelables et même durables à l'exemple de l'agriculture. Même si des efforts considérables sont consentis dans le secteur agricole beaucoup cependant reste à faire si l'on veut le développer davantage et le préparer pour assurer la sécurité alimentaire et réduire les importations des produits agricoles, dont la facture reste actuellement très élevée, et même plus : remplacer le pétrole.Le développement de l'agriculture est aujourd'hui plus qu'une nécessité, une priorité car il y va de l'avenir de l'Algérie et des générations futures. Il est vrai que des enveloppes financières colossales sont réservées annuellement à ce secteur stratégique et beaucoup de résultats sont palpables grâce aux mesures d'incitation et de soutien notamment aux jeunes désireux de se lancer dans le secteur.Des filières entières sont soutenues. Il s'agit de la filière avicole, bovine, ovine, lait, céréales, maraichers, agrumicole, oléicole et apicole etc. Des microentreprises sont même financées pour les aider à se développer, créées par des jeunes sortant de l'université et même des jeunes issus de familles dont des générations entières se transmettent ce noble métier d'agriculteur et d'éleveur. Mais cela suffit-il vraiment pour sortir l'Algérie de la dépendance vis-à-vis de l'étranger pour ce qui est des produits agricoles' Cela suffit-il pour préparer l'après pétrole ' Les experts estiment qu'il est nécessaire d'investir plus dans ces filières, et surtout accorder plus de soutien aux filières céréales et lait pour atteindre un tant soit peu l'indépendance alimentaire tant recherchée. Car l'Algérie continue à importer ces deux produits vitaux et à prix fort, alors qu'il suffit d'y investir suffisamment pour aller vers l'autosuffisance. Des fermes d'élevage de bovins sont mises en place à travers le territoire national, des camions citernes sont mis à la disposition des éleveurs et des jeunes pour collecter le lait de vache et le mettre à la disposition des unités de fabrication de lait, mais plus d'efforts sont attendus pour booster cette filière. L'apiculture également connaît un essor et l'activité est en croissance, puisque de plus en plus de jeunes sont formés dans ce domaine et s'y intéressent. Même la filière oléicole est soutenue avec un programme d'un million d'olivier à planter dans le cadre du précédent quinquennat, mais l'objectif n'a pas été atteint selon les spécialistes. Pourtant les ambitions affichées par le ministère de l'Agriculture sont grandes.Les pouvoirs publics sont aujourd'hui conscients de cette réalité de préparer l'après pétrole et comptent impliquer encore plus les jeunes, dont beaucoup tournent le dos à la terre qui les nourrit et au monde rural, lui préférant le monde urbain. Un programme ambitieux de renouveau rural pour fixer les populations dans les campagnes et en cours d'exécution et a permis déjà de donner de bons résultats.Les efforts consentis doivent se poursuivre et des ajustements doivent être introduits au fur et à mesure pour rattraper les failles et booster l'économiehors hydrocarbures et aller vers les exportations. Ce n'est pas les potentialités qui manquent aujourd'hui en Algérie dans le domaine agricole, et les autres secteurs. Il suffit d'être innovant et de persévérer pour avoir les résultats escomptés et dépasser le cap des 2 milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures.Car tous les produits des filières agricoles, que ce soit l'huile d'olive, la datte, les agrumes et autres sont très prisées à l'étranger et l'Algérie peut les placer sur les marchés internationaux. Il est aussi important de lever toutes les lourdeurs administratives et libérer les initiatives si l'on doit préparer l'après pétrole.B. A.
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Posté Le : 01/12/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Badiâa Amarni
Source : www.latribune-online.com