Algérie

Développement local : Des résultats souvent mitigés Mostaganem : les autres articles


Développement local : Des résultats souvent mitigés                                    Mostaganem : les autres articles
Les graves malfaçons constatées par les services compétents sur une série d'opérations initiées depuis une décennie mettent encore une fois sur le tapis l'incompétence des bureaux d'études.
C'est le sens que l'on pourrait donner à la récente rencontre sur l'évolution du plan de développement 2010/2014, présidée par le wali de Mostaganem. En effet, arrivé à la tête de l'exécutif voilà plus d'une année, Hocine Ouadah et son staff semblent réellement buter sur deux écueils. Le premier s'articule essentiellement sur les nombreuses et souvent de graves malfaçons constatées par les services compétents sur une série d'opérations initiées depuis une décennie. En effet, initiée par l'ancien SG aujourd'hui disparu, et poursuivie par Abdelkrim Driss, son successeur intérimaire, l'expertise de nombreux chantiers, confiée aux soins de la DLEP, est absolument implacable pour les anciens responsables de la wilaya.
Partout, le bilan est alarmant et les gaspillages et autres malfaçons sont légions. Ce qui oblige l'actuelle équipe à mobiliser d'autres enveloppes financières et, surtout, à devoir trouver la juste parade afin de sauver du désastre certaines opérations au demeurant fortement avancées. C'est ainsi que l'on peut expliquer la fausse inertie qui caractérise l'actuelle équipe. Car il n'est pas évident de corriger certaines erreurs structurelles en un tour de main. Cela nécessite, outre des moyens financiers additionnels, une mobilisation de ressources humaines compétentes. Et c'est là que l'on met le doigt sur le second obstacle que doivent absolument contourner les responsables. Il s'agit de l'incompétence criarde de la plupart des bureaux d'études et de la quasi-majorité des entrepreneurs.
Une situation que le wali ne rate aucune occasion de fustiger à travers les nombreuses visites de chantiers, dont certains, en sus des problèmes précités, accusent souvent des retards considérables dans la réalisation.
Bouderie d'Amar Ghoul
À l'image de celui du port de Salamandre qui en est la parfaite illustration, entamée en 2001 sous la houlette d'Abdelkader Zoukh, sa construction aura accompagné tout le règne de Melle Yamina Zerhouni, le risque de perdurer avec l'actuel wali est patent. Il est admis que la bouderie d'Amar Ghoul envers la wilaya s'explique en grande partie par sa hantise de devoir visiter un chantier sans fin. En dix ans, le projet aura englouti plus de 3,2 milliards de DA. Mis à part les quais, aucune structure ni commodité n'a été réalisée.
Il en est de même du secteur de la culture, avec les chantiers du théâtre, de l'institut de musique et de l'école des beaux-arts. Il en est de même du très sensible secteur de l'habitat qui aura bénéficié de 35.000 logements, dont 12.000 logements sociaux, 15.000 ruraux et 8.000 logements promotionnels. Un projet colossal qui aura attiré des entrepreneurs peu scrupuleux et mobilisé des bureaux d'études incompétents. À son lancement, le plan quinquennal qui entame sa 3ème année avait mis en branle pas moins de 1967 projets englobant tous les secteurs.
Un effort colossal dont les retombées sont loin de réduire les inégalités entre les secteurs, entre les villes et les campagnes et entre les couches sociales. Menées au pas de course, les visites du wali dans le pays profond devraient être suivies par des réalisations que les citoyens attendent depuis plus d'une décennie. L'année 2012, année charnière s'il en fut, servira de balise pour la suite du programme qui aura mobilisé plus de 70 milliards de DA, pour des résultats souvent mitigés tant sur la relance de l'activité économique que sur celle de l'emploi.
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