Algérie

Développement local à Souk Ahras Des potentialités mal exploitées



Les quelques entreprises publiques qui existent dans cette wilaya ont perdu, en trois années, pas moins de 600 postes, sachant que le privé n?emploie que 722 personnes. Choisissant la wilaya d?accueil comme exemple d?étude, deux conférenciers, l?un du centre universitaire de Souk Ahras et l?autre de l?université de Annaba, ont, chacun à sa manière, mis en relief, lors du deuxième jour du séminaire national sur le développement local, les potentialités mal exploitées de la région. Souk Ahras, wilaya qui recèle des richesses naturelles pouvant garantir un essor économique, demeure, en raison de cette mauvaise exploitation, en deçà des aspirations de sa population qui patauge encore dans de sérieux problèmes. La première intervention a surtout expliqué avec force détails les raisons de la précarité économique d?une wilaya, pourtant, mieux lotie que d?autres en matière de ressources. Elle évoquera, à ce titre, plusieurs facteurs ayant contribué à une stagnation constatée, notamment à travers les investissements et l?implication des différents acteurs économiques qui se fait attendre depuis des décennies. Le secteur de l?agriculture, pourvoyeur, pourtant, de 45 000 postes d?emploi, se trouve dans une situation déplorable à cause de méthodes archaïques toujours en vigueur chez les petits et moyens agriculteurs qui composent la majorité dans ce secteur. Les grands propriétaires terriens, estime le conférencier, ont déserté leurs propriétés et se convertissent depuis peu en promoteurs dans le secteur des services. « Le retard du développement agricole est à l?origine du marasme économique que connaît la région », a-t-il conclu, avant d?insister sur la nécessaire révision des mécanismes de fonctionnement dans le secteur appelé à être modernisé, sinon à disparaître. S?agissant de l?industrie, il ne lésinera pas sur les mots pour critiquer les réticences constatées chez les investisseurs locaux et à analyser, par les chiffres, la situation de l?emploi. Les entreprises publiques qui « se comptent sur les doigts » ont perdu, en trois années, pas moins de 600 postes à Souk Ahras, où le privé n?emploie que 722 personnes. C?est dire toute l?indigence qui a, de tout temps, caractérisé le secteur dans cette wilaya. Seule bouée de sauvetage pour celle-ci : l?artisanat, où le nombre des travailleurs permanents a atteint récemment les 3 295. Dans le même ordre d?idées, le deuxième conférencier détaillera les potentialités de Souk Ahras en matière de production laitière estimée à 7, 7 % de la population nationale. Il affirmera que les 4 200 bovins que compte la région sont une richesse potentielle pour celle-ci pour peu que certaines entraves, notamment le suivi, l?amélioration des conditions d?élevage, le transport et le développement des centres de collecte soient pris en considération par les responsables administratifs et les élus locaux. Lesquels élus ont, encore une fois, brillé par leur absence, malgré des invitations officielles.


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