Développement durable intégré : M. Benbitour plaide pour la décentralisation de prise de décision

Développement régional intégré, énergies renouvelables, investissement, tels sont les thèmes débattus, hier, par M.'Ahmed Benbitour, lors du forum organisé par le site web Algerie-Invest, consacré à  l'investissement et à  l'économie. M. Benbitour a souligné l'absence d'une politique de développement régional intégré, estimant qu'il ne peut y avoir de développement lorsque la décision d'investir est centralisée.Dans ce cadre, il a affirmé que la décentralisation est un processus de transfert de prise de décision vers les régions. Pour ce faire, il a jugé nécessaire la création de structures de base au niveau des régions ainsi que la facilitation de l'accès aux nouvelles technologies. «Â Cela demande aussi une main-d'œuvre compétente, des centres de recherche spécialisés, un marché développé, un réseau de fournisseurs, mais aussi un environnement propice à  l'investissement et à  la concurrence », estime-t-il. Concernant le programme national de développement des énergies renouvelables, il a indiqué qu'il n' y a pas de programme sérieux dans ce domaine. Selon M. Benbitour, il s'agit de déclarations à  effet d'annonce, tant il y a confusion entre pétrole, gaz et énergie. «Â Le développement des énergies renouvelables, a-t-il soutenu, passe d'abord par la mise en place d'une politique de développement des capacités de stockage et de construction d'équipements ». Sur un autre plan, il a précisé que les aides financières accordées par les pouvoirs publics aux jeunes porteurs de projet n'encouragent pas nécessairement l'investissement, pour la simple raison, a-t-il argumenté, que «Â le système économique algérien est basé sur la rente et de la prédation ».M. Benbitour a plaidé, dans ce cadre, pour la mise en œuvre de banques d'affaires et la formation en entreprenariat. Et d'ajouter : «Â il n'y a pas de politique d'investissement au profit des jeunes,  car l'investissement, ce sont avant tout l'épargne et le savoir-faire ».L'ancien chef de gouvernement a, en outre, fait savoir que la relance économique passe par la bonne gouvernance, la restructuration de l'économie et, surtout, un climat d'affaires favorable, capable de créer la richesse et des entreprises performantes.