Algérie

Développement des initiatives locales d'emploi : Louh fustige les élus locaux



Signé  à  la fin de septembre 2010, le protocole d'accord conclu entre  l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) et l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID)  est désormais effectif.  Lors d'un séminaire international organisé, hier, sous le thème relatif à  l'appui au développement des initiatives locales d'emploi, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh,  a fait savoir que dans le cadre de cette  coopération, il est prévu de reproduire l'expérience espagnole en matière de développement de l'initiative locale d'emploi qui se base sur la formation et la promotion des investissements au niveau local.  Les  deux wilayas Blida et Aïn Témouchent, choisies respectivement  pour leurs  potentialités industrielles et touristiques, vont piloter la concrétisation de cette coopération pour une période de deux années.  Tout en louant l'efficacité du modèle espagnol, le ministre a indiqué que les deux partenaires prévoient  la signature de pactes et des conventions entre tous les acteurs locaux en vue de booster la création de l'emploi au niveau local. «Il s'agit, pour nous, non seulement de reproduire le modèle espagnol mais de l'adapter au contexte socioéconomique du pays», a souligné M. Louh.  Sur la lancée, il a déploré le manque, voire l'absence,  des initiatives  pour la promotion de l'emploi au niveau local malgré les politiques et les moyens déployés par le gouvernement.   Louh, s'en est pris ouvertement  aux élus locaux qui, d'après lui, n'ont pas suivi le processus de la promotion de l'emploi enclenché au niveau central. «Les décisions prises au niveau central ne sont pas appliquées  par les élus locaux. Les P/APC doivent s'impliquer et  prendre des initiatives pour absorber le chômage au niveau des communes car ils sont responsables de la croissance économique de leur commune ainsi que de  la promotion de l'emploi». L'Etat, dans le cadre,  de sa politique de lutte contre le chômage,  a mis en place, soutient le ministre, des dispositifs très importants lesquels   ont permis d'enregistrer des résultats probants et satisfaisants, citant au passage l'Agence nationale de soutien à  l'emploi de jeunes (ANSEJ), la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC),  l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) et le nouveau Dispositif d'aide à  l'insertion professionnelle (DAIP). Chiffre à  l'appui, il a souligné que ces dispositifs ont fortement contribué à  la baisse du taux de chômage  de 10,2% en 2009  à  10% 2010.   Conjointement, les quatre dispositifs ont  permis la création de 530 000 emplois durant l'année écoulée, dont 274 000 emplois créés dans le cadre du DAIP et 75 937  par l'ANSEJ et la CNAC. L'ANEM a placé 181 839 demandeurs d'emploi dans le secteur économique, a noté M. Louh. Le nombre des salariés permanents a augmenté de 2,3% et + 4,8% des non permanents. Concernant les  universitaires qui sont sans emploi, le ministre a fait remarquer  qu'une stratégie est mise en place pour le développement de l'industrie et  les services. Les non-  diplômés sont plutôt orientés vers l'agriculture et l'artisanat, note-t-il. Optimiste, M. Louh a estimé que le taux de chômage sera en régression au cours des  5 années à  venir, eu égard à  l'importance du programme présidentiel tracé pour le programme quinquennal de 286 milliards de dollars.  LEVÉE DU GEL SUR LES ACTIVITÉS DE L'ANSEJSaisissant l'occasion, le ministre a annoncé la levée du gel des  activités de l'ANSEJ, notamment celles   liées au secteur du transport, l'industrie  de la joaillerie et la location des engins et matériels.  Tous les secteurs sont ouverts pour la création de micro-entreprises, a dit le ministre, précisant toutefois que cette décision mise en application depuis le 2 du mois en cours,  ne concernera pas le dispositif du gel  préventif lié à  l'élevage  du cheptel au niveau des frontières.  L'occasion fut également propice pour informer les jeunes porteurs de projet de la suppression de  la somme de 1700 dinars  versés obligatoirement à  l'ANSEJ qui effectue  les études de faisabilité des projets. «Ces  mesures permettent d'apporter des allègements  des charges au profit des jeunes promoteurs de projet».


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