DEVELOPPEMENT DES ENERGIES NON CONVENTIONNELLES Un débat objectif s'impose

Le développement des énergies non conventionnelles, notamment les gaz de schiste, en Algérie mérite débat mais un débat objectif, réfléchi.
Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Certes, le développement de ces énergies est une nécessité, relève l'universitaire Smaïn Kouidri, professeur à l'Université Paris VI et membre du Centre national de la recherche scientifique (CNRS, France). A l'occasion d'un séminaire international ouvert hier à l'auditorium de l'Université des Sciences et de la Technologie Houari- Boumediène (USTHB), ce professeur a néanmoins estimé que la réflexion reste à poursuivre dans ce domaine, sans a priori. Il s'agit de ne pas céder à un quelconque effet de mode, à toutes pressions médiatiques, scientifiques ou autres. Un effet de mode qui reste loin d'être anodin, relève cet universitaire qui estime néanmoins qu'il faut bien l'analyser et ne pas l'exagérer outre mesure. Mais aussi de bien évaluer le rôle de ces énergies dans le cadre du schéma énergétique national, par rapport aux sources dites conventionnelles, notamment les hydrocarbures et celles nouvelles et renouvelables comme l'éolien ou le solaire et sur la base d'un modèle dynamique et économique spécifique à l'Algérie. Voire, s'y intéresser davantage que pour les énergies renouvelables d'autant, relève cet universitaire, que les Algériens consomment davantage les énergies d'origine fossile et seraient davantage disposés à l'économie d'énergie. Et dans la mesure où les énergies renouvelables ne doivent pas «faire de l'ombre» aux énergies dites conventionnelles. C'est justement cette problématique qui sous-tend les travaux de ce séminaire qu'organise la Faculté de génie mécanique et de génie des procédés (département de thermo-énergétique) de l'USTHB. L'occasion pour nombre d'universitaires et chercheurs nationaux et étrangers de débattre des questions de transfert, transport et efficacité de l'énergie, l'innovation et l'utilisation optimale des équipements et installations énergétiques. Et cela dans le contexte où un plan national de développement des énergies nouvelles et renouvelables a été lancé sur plusieurs décades et est basé sur le partenariat entre les institutions, les opérateurs économiques et l'establishment universitaire et de recherche.