DEVELOPPEMENT DE L'INDUSTRIE AUTOMOBILE Benmeradi confiant sur le démarrage dès la fin 2012

Confiant, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement l'est quant au développement de l'industrie automobile qui, selon lui, devrait démarrer dès la fin 2012.
Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - «Toutes (les) conditions sont réunies ou en cours de mise en œuvre» pour l'entame de la production de véhicules, affirme Mohamed Benmeradi dans une longue interview accordée à l'Agence nationale de presse. Dans ce cadre, le ministre de l'Industrie estime que «la fin de l'année 2012 constituera, nous l'espérons, la date de démarrage effectif du développement de l'industrie automobile en Algérie». Et cela, d'autant que «la création de la nouvelle société en partenariat avec (le constructeur automobile français) Renault, sur la base de la règle 51-49%, est prévue d'être concrétisée au plus tard en octobre de l'année en cours», assure Mohamed Benmeradi qui précise que «les discussions menées depuis 15 mois avec Renault ont permis de dégager un premier accord en mai 2012». Et de rappeler que ce projet véhicules particuliers «ne portera aucunement sur une activité de montage en tant que finalité». Il s'agit davantage, précise le ministre de l'Industrie, d'un projet véhicules particuliers intégré (avec des niveaux estimés à 60% au moins, à terme). Ce qui permettra, selon M. Benmeradi «une intégration au niveau du site de production (intégration verticale), mais aussi une intégration à l'extérieur du site de production (intégration horizontale) de pièces et de composants divers au niveau du réseau de sous-traitants locaux (privés et publics) à développer». Et d'ajouter que «le travail est déjà entamé avec le constructeur Renault, sur le terrain, pour le développement d'un réseau de sous-traitants locaux performants (privés et publics) qui constitue un passage obligé pour le développement d'une industrie automobile viable». Dans ce contexte, le ministre de l'Industrie laisse entendre qu'une partie des produits «devra être, à terme, destinée à l'exportation». Et cela dans la mesure où «il reste à la charge des investisseurs étrangers de faire plus de confiance et de venir s'installer dans notre pays qui présente des opportunités d'investissements inégalées notamment dans le secteur industriel», relève par ailleurs Mohamed Benmeradi. A propos justement de la relance de son secteur, le ministre de l'Industrie évoque une dynamique visant à «faire émerger un certain nombre de grandes entreprises publiques et privées, notamment dans certaines filières que nous considérons comme stratégiques. Ces grandes entreprises permettront de développer un tissu de PME dynamiques». Ce qui «nécessite la mise en place d'une nouvelle organisation du secteur, dont la réhabilitation doit redevenir un enjeu national», affirme Benmeradi qui estime qu'il «s'agit de se mobiliser pour impulser la croissance industrielle prévue à court et moyen terme (de l'ordre de 10% à l'horizon 2014) et la pérenniser dans le temps».