Développement de l’agriculture à Oran

Des chiffres encourageants malgré des errements dans certaines filières L’assainissement des projets financés dans le cadre du FNRDA est en cours de finalisation à Oran. Les différentes brigades de contrôle des services agricoles sont à pied d’œuvre pour s’assurer de plus près du niveau de l’exécution des programmes d’investissement. Dans cet ordre d’idées, nous apprenons auprès des services de l’administration agricole de la wilaya d’Oran que des mises en demeure ont été adressées récemment à des exploitants qui ont bénéficié de ce programme de reconversion de filières pour les inciter à se conformer davantage au respect des cahiers des charges, du moins pour ceux qui n’arrivent pas à suivre le même rythme que les autres professionnels qui sont en train de récolter les fruits de leur travail. Justement, tout l’enjeu est là, pour dire qu’en matière d’argent public, près de 3 milliards de Da ont été injectés dans la seule wilaya d’Oran pour la réussite de ce programme dont l’utilité n’est plus à démontrer et ce, en dehors des projets agricoles autofinancés par les agriculteurs. Un programme ambitieux, dit-on, compte tenu de l’injection de cette masse d’argent afin d’améliorer les systèmes de conduite de culture aussi bien pour les maraîchage que pour l’arboriculture, le tout étant conforté par un taux global d’exécution de 63%.Le regard que porte aujourd’hui le spécialiste sur le secteur de l’agriculture dans la capitale de l’Ouest est positif, comparé à la période antérieure qui, il faut le dire, a été marquée par un désinvestissement criard. La léthargie qui a longtemps prévalu relève du passé, en témoigne aussi le programme de plantation de l’oliveraie à Oran, assure un cadre de l’administration agricole de la wilaya qui indique que le programme de la filière olive est entré pratiquement dans sa phase de croisière. Mieux, dit-il, aujourd’hui, les agriculteurs ne parlent plus de quintaux de récolte, mais de tonnes au point que les huileries, confiseries locales, ont atteint des pics de production inégalés. En dépit des erreurs, des dysfonctionnements et des défaillances enregistrés ici et là, l’essentiel est qu’en terme d’approche les problèmes sont mieux appréhendés à la faveur de ce programme du FNRDA qui doit bénéficier davantage d’une solidarité nationale pour financer d’autres investissements complémentaires comme les structures de froid, les aires de stockage etc. Le redéploiement des activités a permis une augmentation du cheptel bovin, ovin et caprin qui a atteint respectivement 11576 têtes, 236418 et 9340 unités, une mise en valeur des périmètres agricoles de 3778 ha avec un taux d’exécution du programme à 61%, enfin d’atteindre d’autres objectifs comme c’est le cas pour la concession agricole qui a permis de réaliser un taux de 64% du programme. Un programme qui porte sur 11 projets étalés sur une superficie de 10.934 ha pour un coût total de près 1,5 milliard de Da. On relève cependant quelques errements dans certaines filières, notamment dans les cultures du vignoble, celle aussi des abricots, des prunes et des pêches, qui ont besoin d’une mise à niveau technique et réglementaire si on veut aller à la conquête d’autres marchés.