Algérie

Développement à Tifra : Dans l'attente des budgets de l'Etat



Développement à Tifra : Dans l'attente des budgets de l'Etat
Commune rurale, hormis les faibles recettes qu'elle tire notamment de la régie de transport et de l'exploitation de la station thermale, Tifra ne vit et ne respire que par les subventions de l'Etat. D'ailleurs, il y a quelques années, le budget primitif ne couvrait même pas la moitié de l'exercice, il fallait souvent recourir à l'intervention de l'Etat pour rétablir l'équilibre budgétaire. Aujourd'hui, quoiqu'on ne vive plus de telles situations embarrassantes, répondre favorablement rien qu'aux principales revendications de la population relève d'une véritable gageure. Ces circonstances ont poussé beaucoup de citoyens à l'exode. Le village Henguedh est quasiment abandonné par ses habitants. Le nombre d'habitants a diminué sensiblement ; des 9000 habitants qu'on avançait en 1997, le recensement général de 2008 n'a compté que 7943 âmes. « Nous pouvons fermer les yeux sur l'absence de gaz qu'on appelle « de ville », ce qui nous exclut de facto de son utilisation, mais quand c'est l'eau qui manque, le réseau d'assainissement qui fait défaut, les chemins qui sont impraticables'c'est infernal » proteste un villageois. Alimentés à partir de sources à faible débit, plusieurs villages de la commune vivent, notamment en été, une situation hydrique des plus désagréables. Le village Tifra, à titre d'exemple, malgré qu'il soit raccordé à la chaine intercommunale et alimenté en eau de l'oued Remila, a toujours soif. « étant la commune qui souffre le plus du manque d'eau, je trouve injuste que nous soyons la seule commune de la daïra de Sidi-Aïch qui n'est pas prévue dans le projet Tichi-Haf, alors que les possibilités de raccordement existent bel et bien » objecte à ce propos le P/APC, M. Meksem Rabah. Il existe certes des sources importantes à capter dans la commune, telle la source Vekkar à Ikedjane, mais cela reste insignifiant au regard des besoins criants de la population.Source de colère et d'indignation des citoyens, le secteur hydraulique, pose aussi pour la collectivité de sérieux ennuis de contrôle. Les 29 réservoirs d'eau que compte la commune, situés pour certains dans des endroits d'accès difficile et non alimentés en énergie électrique, sont un véritable casse-tête pour la commission d'hygiène. Seuls quatre réservoirs sont dotés de « javéllisateurs » automatiques, la commission d'hygiène intervient quotidiennement pour inspecter et javelliser tous les réservoirs. « Mais quelles que soient les mesures qu'on peut prendre, les risques de contamination existent » tient à préciser le P/APC. Avec la vétusté et les malfaçons des conduites de canalisations, ce secteur-clé du développement nécessite une sérieuse prise en charge. A coté du problème hydrique, l'infrastructure routière et l'assainissement paraissent les deux sujets qui exaspèrent le plus la majorité des citoyens. Les deux chemins de wilaya 1 et 13 sont tellement endommagés et cahoteux qu'un usager s'est allé jusqu'à dire qu'on a besoin chaque mois d'un jeu de pneus.Inscrits et confiés à des entreprises, le lancement des travaux n'est toujours pas à l'ordre du jour. Les réseaux d'assainissement réalisés pour certains grâce au concours de la population présentent moult anomalies. Faits sans études préalables, ses réseaux sont de véritable labyrinthe où la moindre intervention devient un véritable casse-tête. Ayant engagé une étude pour un schéma directeur, l'APC compte refaire totalement ce réseau obsolète pour réduire le nombre important de rejets et construire des bassins de décantation pour minimiser l'impact sur l'environnement.La population juvénile dans sa majorité, réduite au chômage, demande de l'emploi et quelques jeunes se montrent outrés que l'internet ne soit pas disponible dans la région. Mis à part le chef-lieu, tout le reste de la commune n'est pas raccordé au réseau ADSL.


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