DEVANT UN SYSTEME DE REMBOURSEMENT DEFAILLANT : Les malades chroniques désorientés

Désespérés, de nombreux patients atteints de maladies chroniques, notamment les diabétiques, les asthmatiques et les insuffisants rénaux, dont le nombre ne cesse d'augmenter à Oran, ne savent plus à quel saint se vouer.
En effet, il y a lieu de souligner que les organismes concernés négligent souvent certaines applications des règles administratives, comme le problème de renouvellement des cartes par ces services. Des malades rencontrés à la DAS ou à la CNAS nous ont déclaré : «Nous n'avons toujours pas obtenu nos cartes de malades chroniques malgré notre handicap, les médicaments sont parfois introuvables, et c'est suite à un véritable parcours de combattant que nous trouvons notre médicament». Par ailleurs, les taux de remboursement des prestations médicales, nous signalent des malades qui payent leurs cotisations, sont soumis à des aberrations inacceptables à l'exemple de certains diabétiques qui se sont vu refuser le remboursement de l'insuline. Beaucoup d'exemples d'aberrations voire de mépris vis-à-vis du malade. Il va sans dire que le système de remboursement des médicaments n'a pas été amélioré ces derniers temps. Mécontents, d'autres malades ajoutent : «Non seulement nous sommes démunis mais nous sommes obligés de payer des analyses dépassant les 3000 DA chez des laboratoires privés.» Certes les taux de remboursement pratiqués par la CNAS sont faibles, il y a de quoi être désorienté devant cet état de fait. A cet effet, nos interlocuteurs indiquent, à titre illustratif, que les opérations chirurgicales pour un simple retrait de calcul coûtent environ 60 000 DA dans les cliniques privées. Son remboursement étant insignifiant au point où certaines personnes ne se font même pas rembourser. Pour cela, tout le monde reconnaît que le taux de remboursement à l'heure actuelle reste insignifiant en dépit de nombreuses réclamations.