DEVANT UN PARTERRE DE PERSONNALITES ET D'AMBASSADEURS Ghoul fait son show au congrès du TAJ

Définissant son parti, il dira que celui-ci se veut un espace rassembleur de tous les Algériens pour être leur porte-voix.
Amar Ghoul est un homme heureux. Il n'a pas caché sa joie à l'ouverture, jeudi, des travaux du congrès constitutif de son parti, Taj. Considérant ces assises comme 'un moment, un jour historiques", Ghoul a déclaré que 'c'est un beau jour pour moi d'être devant vous pour créer cet espace" et qu'il sera 'le plus heureux d'Algérie si dans sept ans le parti est dirigé par un jeune". Un défi parmi d'autres pour la nouvelle formation qui se positionne comme un espace rassembleur de tous les Algériens et promet d'être leur porte-voix.
Devant une assistance colorée, des invités de divers horizons, 'cette merveilleuse toile", décrit Ghoul, Taj se fixe comme 'but suprême", la construction de l'Algérie. 'Une Algérie sécurisée, stable, développée, forte et pionnière devant les nations", des slogans qui renvoient au programme du président Bouteflika ; programme qu'il se propose de mener à son terme en participant 'dans toutes les institutions et instances élues et exécutives afin de prendre en charge les préoccupations des citoyens et dans l'intérêt du pays". À chaque phrase de son discours, ovations et applaudissements dans la salle.
Cette atmosphère a été annoncée dès l'arrivée, tardive, des invités et l'installation du président provisoire du parti. Une chanson, dédiée à Ghoul et à Taj, est interprétée par un groupe de jeunes et dans laquelle ils louent le parti, son leader 'irréprochable" en appelant à voter Taj. Aux premières loges, les invités, représentants de partis politiques, diplomates et personnalités de divers secteurs. Allant de la députée Flici, du RND, à Boukhezna, du MEN, Chérif Rahmani, Merbah, Chihab Sedik, à Nouria Hafsi en passant par l'acteur Adjaïmi, Naceredine Baghdadi, ex-membre de la Faf, des sportifs, des handicapés... 'Nous avons envoyé une invitation à tous les partis politiques", indique le président de la commission de préparation du congrès M. Djemâa.
Devant cet accueil et sous les ovations, Ghoul se laissera un instant déborder par l'émotion. Mais c'était attendu puisque la cérémonie se voulait d'abord une fête. Pour son démarrage, Taj, outre ses membres fondateurs, est rejoint par des élus, des députés et des sénateurs. 'Plus d'une quarantaine de députés et une dizaine de sénateurs", a indiqué M. Djemâa. Le parti a mené et continue de mener des discussions en vue des adhésions. 'Nous n'acceptons aucune adhésion sous condition", a précisé M. Djemâa. Des hommes qui se caractérisent par 'la sincérité et la fidélité", a souligné Amar Ghoul, qui passe son premier test et affronte pour la première fois une telle foule.
Il précisera, par ailleurs, que Taj, qui veut peser sur la scène politique, n'a pas d'ennemis ou d'adversaires, mais des partenaires et des amis. Des partenaires avec lesquels il va travailler considérant qu'il ne peut gouverner seul. Cela dans la continuité du programme du président Bouteflika qu'il soutient ainsi que ses objectifs. Car, a-t-il estimé, il y a des priorités et des défis majeurs qui nécessitent la mobilisation et la vigilance. Sûr d'avoir gagné ce premier pari, Ghoul mettra en avant les deux piliers de son parti, à savoir les jeunes qui sont 'la colonne vertébrale du parti, l'énergie et la véritable ressource du pays et l'après-pétrole". Et d'avancer sa conviction qu'il leur donnera leur place. Car, 'ils sont le présent", dit-il, contredisant ceux qui clament qu'ils sont l'avenir. Taj doit aussi 'construire" une place pour la femme. 'Nous ne voulons pas qu'elle soit un quota, mais un élément essentiel", dit-il en parlant de poste de responsabilité.
Il énumérera par la suite les axes essentiels qui constituent le programme du parti, qui doivent servir de base à l'élaboration des résolutions du congrès qui seront proposées aujourd'hui, jour de clôture du congrès, pour adoption. Les travaux de la journée d'hier se sont déroulés à huis clos. Il s'agit en premier lieu de la ressource humaine, 'l'homme utile et positif ouvert sur son siècle". La construction d'une société unie dans sa diversité et organisée. Parachever le chantier de l'Etat de droit et des institutions démocratiques ; une économie forte et concurrentielle productrice de richesses et pourvoyeuse d'emplois et garante d'une justice sociale. L'aménagement du territoire et la prise en charge des préoccupations prioritaires, à savoir le logement, l'éducation, la santé, le service public... Il est question aussi et surtout, a-t-il insisté, de réhabiliter l'échelle des valeurs sur la base des valeurs algériennes (les constantes) et les valeurs universelles. 'C'est une chose incontournable", a-t-il souligné. Moralisation de la vie publique et de la société avec la lutte contre la corruption et les fléaux sociaux. Enfin, la consolidation de la place de l'Algérie sur la scène internationale avec une attention pour la communauté nationale à l'étranger.
Taj se présente ainsi comme 'le rêve de tous les Algériens sincères qui veulent être avec une Algérie debout, souveraine et forte".
Il compte poursuivre 'son offensive" convaincu de pouvoir ratisser plus large et apporter le changement attendu 'dans l'intérêt de l'Algérie".
D B.