Algérie

DEVANT LES RISQUES D'EXPLOSION SOCIALE : Le président du SNPSP tire la sonnette d'alarme



Réunis depuis plusieurs semaines pour élaborer une feuille de route « consensuelle » destinée à sortir l'Algérie de la crise politique à laquelle elle fait face depuis le 22 février 2019, les représentants de 71 associations et syndicats se sont finalement quittés sans accord.En effet, le Dr Lies Merabet, président du SNPSP (Syndicat national des praticiens de la santé publique), observe que des composantes de la famille politique ne sont pas arrivées à se rassembler, alors que le pays traverse une situation de « crise extrême ». Accueilli, ce lundi, à l'émission de la matinale ?'L'Invité de la rédaction'' de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Merabet a noté que l'actuelle Constitution a été accommodée spécialement « pour un empereur », estimant à ce propos qu'il y a des « choses à revoir » bien que s'interrogeant de savoir si dans l'étape actuelle que connaît le pays cela représente « la priorité absolue ». « C'est sûr, commente-t-il, qu'il y a des insuffisances, qu'on s'est égaré sur nombre de questions et qu'on est en retard à propos de pas mal d'autres mais, persiste-t-il, ce n'est pas la bonne voie, parce que les conditions économiques actuelles du pays sont très difficiles risquant, selon lui, de déboucher sur une explosion sociale. Des manifestations populaires « sereines et apaisées » qui se déroulent chaque semaine à travers le pays, et qu'il considère qu'elles ne peuvent pas durer éternellement et qu'on ne peut donc s'éterniser sur un débat sur une constituante « pouvant s'étaler sur des années », celui-ci rappelle que les périodes de transition qui ont réussi dans certains pays, en Amérique Latine ou en Asie, ne sont pas forcément passées par des constituantes. Des discussions engagées par le groupe de travail auquel il a pris part, l'intervenant déclare que la quasi-majorité des propositions insistent sur un retour à un processus électoral, à travers l'organisation d'une présidentielle précédée, ajoute-t-il, d'un « dialogue établi après une situation d'apaisement », nécessité par la libération des détenus d'opinion, l'arrêt des interpellations de manifestants et la levée des contraintes sur la presse, autant de conditions, dit-il, pour engager un dialogue responsable et sans exclusions.


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