Le directeur de l'Office national du Hadj et de la Omra, Cheikh Barbera,
a tenu à rassurer les pèlerins, en précisant que l'Algérie a pris les mesures
nécessaires pour le départ dans les meilleures conditions de tous les pèlerins aux
Lieux saints de l'Islam.
Et pour éviter tout amalgame, le premier responsable de l'Office national
du Hadj, contacté hier par téléphone, a précisé que le refus de l'aviation
civile saoudienne d'accorder une autorisation pour l'atterrissage des avions
algériens à La Mecque «est purement technique». Il a tenu à souligner que ces
mesures sont applicables à l'ensemble des pays du monde sans exception. «Il ne
s'agit pas d'une disposition qui concerne l'Algérie seulement», a-t-il précisé
en ajoutant que «les autorités saoudiennes ont été obligées de diriger les
avions vers Djeddah et Médine pour des raisons purement techniques,
l'incapacité de recevoir à l'aéroport de La Mecque en provenance des quatre
coins du monde». Et d'ajouter que «les vols d'Air Algérie reçoivent chaque jour
des autorisations de la part des autorités saoudiennes».
Les précisions du directeur de
l'Office du Hadj et de la Omra sont venues conforter les propos du ministre des
Affaires religieuses tenus avant-hier, lors du départ du premier groupe de
hadjis algériens vers les Lieux saints de l'Islam. Le ministre Bouabdallah
Ghoulamallah a soutenu que le problème est purement technique et concerne tous
les pays. Certes, le problème est purement technique, mais les exigences de
l'aviation civile saoudienne se sont avérées très contraignantes. Le PDG d'Air
Algérie, Abdelwadid Bouabdallah, n'a pas caché son désarroi et les difficultés
rencontrées par la compagnie nationale pour la programmation du Hadj cette
année. Le PDG d'Air Algérie a exprimé avant-hier, sur les ondes de Radio
Bahdja, son embarras quant aux exigences de l'aviation saoudienne. Le PDG a
fait état de l'insuffisance des salles d'embarquement au niveau des aéroports
de Djeddah et Médine «Elle sont passées de 14 à 8 à Djeddah et de 8 à 5 à
Médine».
Le PDG d'Air Algérie a également
signalé que les autorités saoudiennes avaient refusé de délivrer une
autorisation d'atterrissage aux avions d'Air Algérie qui ont transporté le
premier contingent de hadjis en raison de la surcharge. L'autre fait surprenant,
toujours selon le PDG d'Air Algérie, est la diminution du nombre de vols.
«Les autorités saoudiennes ont
exigé d'Air Algérie 86 vols alors que dans l'accord initial, il a été question
de 108 vols», a-t-il affirmé. Le PDG d'Air Algérie a affirmé que sa compagnie
avait autorisé des vols à partir de villes de l'intérieur du pays de Chlef, de
Tébessa, de Jijel et Béjaïa sur des avions d'une capacité de transport de 150
passagers. Il poursuit «mais même cette solution a été rejetée car les
autorités saoudiennes ont exigé des avions gros-porteurs, dont l'Algérie ne
dispose pas». Le patron d'Air Algérie a également regretté le fait que
l'aviation civile saoudienne est revenue sur son engagement qui consistait à
prendre en charge 14.000 pèlerins algériens.
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Posté Le : 04/11/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com